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Les hospitalisations et les décès liés au Covid-19 sont moins nombreux qu’au début de la pandémie de Covid-19. Pourtant, le virus reste l’une des premières causes de décès en France. La Dépêche du Midi fait le point.

Alpha, Delta et depuis près d’un an, Omicron. En près de trois ans de pandémie, le visage du SRAS-CoV-2 a changé. Au fil des vagues de contaminations, les variants émergents se sont montrés tantôt plus contaminants, plus résistants aux vaccins – parfois plus dangereux – avec la crainte d’établissements de santé débordés qui prévaut en toile de fond. Sur cette question, Omicron a incontestablement changé le paysage pandémique. Plus contagieux, mais moins dangereux… Dans leur tête, certains relativisent à tel point les symptômes du virus qu’ils n’hésitent parfois pas à saborder les gestes barrières et dénigrer les recommandations sanitaires.

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Mais sommes-nous vraiment moins à risque aujourd’hui de mourir du Covid-19 après avoir été infecté ? A l’heure de la 9ème vague, la France enregistre encore de très nombreuses hospitalisations. Selon les derniers chiffres de Santé Publique France, plus de 21 000 patients sont actuellement hospitalisés après avoir été contaminés : « Les hospitalisations restent en hausse, y compris en réanimation », décrit le professeur Antoine Flahault, médecin épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé mondiale de Université de Genève, avec La Dépêche du Midi. Il souligne également que les hospitalisations enregistrées actuellement en France « dépassent les pics des deux vagues précédentes […] L’impact du Covid-19 reste important, même s’il n’entraîne plus de saturation hospitalière ».

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La mortalité liée au virus diminue – pour l’instant – d’année en année. « Le Covid-19 a tué 65 000 personnes en France en 2020, 60 000 en 2021 et devrait encore tuer plus de 35 000 personnes en 2022 », commente le professeur Flahault qui admet que le virus donc « ne tue pas ‘toujours autant’ qu’au début de la pandémie ». Comment expliquer ce phénomène ? Pour les épidémiologistes, cette baisse progressive des risques liés à la contamination est – en partie – liée à l’apparition de nouvelles variantes moins sévères : « On assiste aujourd’hui à l’apparition de soi-disant ‘ des variants d’évasion immunitaire, qui ne présentent aucun facteur aggravant des symptômes, mais qui ont accentué leur capacité à se propager », décrit le Dr Bruno Lina, virologue et membre du Comité de surveillance et d’anticipation des risques sanitaires (Covars).

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