Les incarcérations répétées n’y font rien. La Chine fait face à une autre forte vague de Covid-19, le nombre de cas quotidiens augmentant depuis trois semaines consécutives maintenant. Lundi, plus de 16.000 cas positifs ont été recensés en 24 heures, dont 407 dans la capitale Pékin – un record. Les personnes asymptomatiques ne comptent pas forcément dans ce décompte (à Pékin, 237 des 407 nouveaux cas positifs présentent des symptômes).

Jeudi, les dirigeants chinois ont réaffirmé leur volonté « indéfectible » de maintenir leur politique « zéro Covid ». Particulièrement depuis le début de la pandémie, celle-ci prévoit des dépistages quasi quotidiens de la population, des quarantaines obligatoires pour les personnes testées positives, voire des confinements dès que quelques cas apparaissent.

Activité industrielle au ralenti

De nombreux épidémiologistes estiment qu’une telle stratégie n’est plus de mise depuis plusieurs mois. « Ce n’est ni durable ni proportionnel dans le temps, surtout avec un variant d’Omicron qui parvient à franchir plus facilement les barrières immunitaires et a une période d’incubation (qui sépare l’infection de l’apparition des symptômes et de la contagiosité », NDLR) beaucoup plus courte », Antoine Flahault, directeur du Geneva Institute for Global Health, nous l’a dit en février dernier.

Dans plusieurs villes, comme Zhengzhou, l’activité industrielle ralentit en raison des restrictions imposées. Quant à la population, dans certaines régions, elle proteste ouvertement contre les pénuries alimentaires et le retard de l’aide médicale aux personnes incarcérées, malgré la censure.

Vendredi, Pékin a annoncé l’assouplissement de plusieurs mesures anti-Covid pour les voyageurs en provenance de l’étranger, dont une réduction de la quarantaine à l’arrivée et la fin de l’annulation brutale des vols.

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