L’augmentation des contaminations n’inquiète pas les experts, mais les trois nouveaux vaccins seront tout de même proposés en rappel à l’automne.

Après l’été, les contaminations ont recommencé à augmenter grâce à la rentrée scolaire et à la reprise des activités scolaires et collectives. Faut-il s’inquiéter de la huitième vague à venir ? A priori, non, selon des experts qui indiquent le taux de mortalité et d’hospitalisation. L’immunité collective et la vaccination nous protègent des formes graves. Une campagne de rappel a également été annoncée pour l’automne et trois nouveaux vaccins de Pfizer et Moderna ciblent la souche originale et la variante Omicron. Cependant, des efforts restent à faire, souligne le professeur Flahault, pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Diffusez, à voix haute, de nombreuses façons de combattre tous les virus transmis par les aérosols et de vous armer contre la pandémie à venir.

Camille Lestienne, journaliste au Figaro.

1. La huitième vague ne fait pas peur

« Le monde n’a jamais été en meilleure position pour enrayer une pandémie », s’est félicité la semaine dernière Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l’Organisation mondiale de la santé, affichant le plus faible nombre de décès depuis mars 2020. L’optimisme est déroutant comme le huitième. La vague de Covid est apparue en Europe. En France, il est vrai, les contaminations repartent à la hausse avec une moyenne sur sept jours de près de 30 000 cas quotidiens. L’augmentation est généralement attribuée à la reprise des activités scolaires et collectives. Les taux de mortalité et d’hospitalisation, en revanche, sont très bas, ce qui montre que la crise sanitaire est derrière nous. Selon le scénario du tableau, le Covid-19 entrera dans une phase endémique où l’immunité naturelle et la vaccination régulière seront suffisantes pour prévenir les formes graves de la maladie. Sauf que la nouvelle variante joue les trouble-fête. « Le problème, c’est qu’on n’a pas les moyens en France d’assurer la surveillance, déplore Mircea Sofonea au Figaro. L’épidémiologiste regrette que le projet de recherche pour assurer une nouvelle surveillance épidémiologique ne soit pas financé : « On tourne la page, sans en tirer les leçons ». du chapitre qui vient de s’achever. »

Source : Santé publique française au 20 septembre 2022

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2. Nouveaux vaccins, nouveau rappel

La voie est ouverte pour une nouvelle campagne de vaccination de rappel contre le Covid-19 à l’automne en France. La Haute Autorité de santé (HAS) a donné mardi dernier son feu vert à trois vaccins anti-Covid-19 adaptés à Omicron. Deux ont été développés par Pfizer / BioNTech, le troisième par Moderna. Il s’agit d’un vaccin bivalent, c’est-à-dire qu’il cible la souche originale du virus et le variant BA.1 Omicron ou les sous-variants BA.4 et BA.5. La campagne de rappel sera couplée à la vaccination contre la grippe et ciblera les personnes à haut risque, leur entourage et leurs soignants. « Pour envisager une revaccination très large, il faudra un vaccin dont l’impact sur la propagation du virus a été prouvé », a estimé auprès du Figaro l’immunologue Jean-Daniel Lelièvre.

3. La citation

L’air « libéré » que nous respirons n’est ni renouvelé, ni filtré, ni suffisamment purifié. C’est un enjeu important de cette pandémie de Covid-19.

« L’amélioration de la qualité de l’air intérieur doit être une priorité », prévient le professeur Antoine Flahault dans une tribune du Figaro. Le directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève est encore choqué par le manque d’efforts en France pour améliorer la ventilation dans les lieux publics. « On sait désormais que la propagation des agents pathogènes par les aérosols dépasse largement le cadre du seul Covid-19, c’est aussi le cas du virus de la grippe, le VRS, très contagieux chez l’enfant, du bacille de la tuberculose et de bien d’autres agents infectieux. . », se souvient le scientifique. Les écoles, où l’on continue de prôner le lavage des mains en priorité alors qu’il s’agit d’une voie de transmission marginale, devraient être prioritaires, puis les bars et les restaurants. Le professeur Flahault cite en exemple des pays asiatiques qui ont développé de nombreux outils de mesure de la qualité de l’air et pointe en Europe « la faille de la politique vaccinale seule, une politique certes réactive mais peu proactive, peu en anticipation ».

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4. Les ratés de la gestion de la pandémie

Le monde est loin d’être prêt à affronter l’épidémie à venir. Un tel avertissement provient du rapport de la Commission Lancet sur les leçons pour l’avenir de la pandémie de Covid-19, publié la semaine dernière. 28 experts en politiques publiques, coopération internationale, épidémiologie, vaccinologie, économie, développement durable et santé mentale, ont dressé un tableau très noir de la gestion de la pandémie. Personne n’y échappe, soit les instances internationales comme l’OMS sont jugées trop lentes, soit le gouvernement est corrompu par la colère et l’inefficacité, soit les médias sont incapables de lutter contre les « fake news », soit l’opinion publique est trop méfiante. . « Notre recommandation la plus fondamentale est de renforcer le multilatéralisme dans toutes ses dimensions importantes : politique, culturelle, institutionnelle et financière », ont plaidé les experts.

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6. Les réflexes à conserver

Le virus est transmis par des gouttelettes et des aérosols. Les mesures préventives détaillées par le ministère de la santé doivent être respectées pour vous protéger et protéger les autres :

7. Que faire en cas de symptômes ?

Cette maladie se manifeste le plus souvent par une toux, de la fièvre ou une sensation de fièvre, une perte de l’odorat et du goût, de la fatigue. Si après quelques jours vous avez des problèmes respiratoires ou un essoufflement, vous devez contacter le 15. Les symptômes seront plus légers avec la variante Omicron, similaires à un rhume : mal de gorge, maux de tête, écoulement nasal.

En termes de signes de maladie, la chose la plus importante est de se faire tester. Le test, PCR ou antigène, reste gratuit pour les personnes non vaccinées sur prescription médicale ou après avoir été identifiées comme cas contact par l’Assurance maladie. Si le résultat est positif à l’autotest, un test PCR de confirmation est recommandé. En attendant les résultats, vous devez vous isoler et porter un masque. Si le test est positif, l’isolement doit durer 7 jours à partir du premier symptôme pour les personnes vaccinées, 10 jours pour les personnes non vaccinées. Il peut être rompu respectivement à J+5 ou J+7, si vous avez un test négatif et que vous ne présentez aucun symptôme pendant 48 heures. Bon à savoir, depuis le 21 mars 2022, les cas contacts n’ont plus besoin de s’isoler, vaccinés ou non, mais le port du masque est recommandé et le télétravail est privilégié.

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