Tous les jeudis, les rédacteurs des « Mondu di i Libri » vous proposent leur sélection littéraire.
Cette semaine, on découvre la correspondance entre Sigmund Freud, le fondateur de la psychanalyse, et Marie Bonaparte, son introductrice en France. On voyage à travers l’Europe d’un monastère bénédictin à l’autre aux côtés de Paolo Rumiz, on marche dans les pas de Messaoud Djebari avec l’historien Arthur Asseraf, et deux romans nous emmènent dans le Grand Orient : L’ultima opéra, de Thierry Beinstingel, et Un chien tome. tableau, par Claudie Hunzinger.
SANS PRECEDENT. « Correspondance complète. 1925-1939 », de Marie Bonaparte et Sigmund Freud
Cette publication était attendue depuis longtemps par les historiens de la psychanalyse, curieux de connaître les détails du rôle de Marie Bonaparte (1882-1962), cette femme singulière, dont les lettres, conjuguées à celles de Freud, sont un soya opéra. bon.. On découvre enfin quelle était l’amitié exceptionnelle entre l’arrière-petite-fille de Napoléon et le fondateur de la psychanalyse.
Au fil des lettres et des rencontres, une magnifique relation se tisse entre Freud et cette princesse hors du commun, à la fois transgressive et conservatrice. Elle lui confie les détails les plus crus de son intimité et continue de décrire ses expériences : coït, pénétration, masturbation, mensurations génitales. Alors il transforme la théorie freudienne de la sexualité en une sorte de bataille sauvage avec son corps. Freud l’a encouragé à travailler. Elle l’écoute et le remercie, mais elle ne cessera jamais d’être obsédée par ces questions. En 1926, il participe à la fondation de la Société psychanalytique de Paris, commence la traduction des ouvrages du maître, consacre sa fortune à la cause psychanalytique. Cet engagement donne un sens à sa vie et l’éloigne du suicide.
Dans sa dernière lettre émouvante, écrite le 23 septembre 1939, il parle encore de ses enfants, de la guerre, de ses souffrances. Elle ne l’enverra jamais. A l’aube du 24, il apprend le décès de son « cher père ». Princesse freudienne, Marie Bonaparte était une épistolière brillante qui en a fait l’œuvre de sa vie, révélant un Freud d’une subtilité éblouissante. Élisabeth Roudinesco
RÉCIT. « Le fil sans fin », de Paolo Rumiz
Paolo Rumiz, l’un des meilleurs écrivains de la scène littéraire italienne contemporaine, est un écrivain voyageur infatigable. Après avoir traversé les Alpes sur les traces d’Hannibal (L’Ombre d’Hannibal, Hoëbeke, 2012) ou parcouru l’Ukraine en souvenir d’un missiavu tombé au front pendant la Première Guerre mondiale (Come des chevaux qui dorment detub, Arthaud, 2018), est dans un cheminement spirituel qui nous invite ici. Dans Le Fil sans fin, cet « athée curieux du sacré » marche bien dans les pas de Benoît de Nursie (480-547), le fondateur de l’ordre bénédictin.
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