Pendant près de 5 ans, la société CTPL-AG a profité de sa position de monopole en Guadeloupe, sur le marché du contrôle technique des poids lourds, pour augmenter les prix excessifs et inciter, par des moyens discriminatoires, les clients à recourir à sa société sœur, pour se préparer à gestion technique. Epinglée par l’Autorité de la concurrence, l’entreprise écope d’une sanction pécuniaire.

La société Contrôle Technique Poids Lourds Antilles-Guyane (CTPL-AG), agréée par l’Autorité de la concurrence, écopera d’une amende de 25 000 euros.

Cette société, créée en 2010 et implantée au Petit-Pérou (Les Abymes), occupe une position de leader sur le marché du contrôle technique des poids lourds en Guadeloupe. Une situation dont elle abuse, pour pratiquer « des prix excessifs » et pour « favoriser sa société sœur », selon l’organisation qui travaille au service de la compétitivité et du consommateur.

C’est au cours d’une enquête menée par la Brigade Interrégionale d’Investigation de la Concurrence Antilles-Guyane que les pratiques douteuses de la CTPL-AG ont été découvertes.

D’une part, l’entreprise est coupable d’opérer de manière discriminatoire, en termes de prix pratiqués, d’heures de rendez-vous, de facturation et de délais de paiement, au détriment des entreprises de l’archipel qui se préparent au contrôle technique des poids lourds . Une manière d’inciter les clients à se référer à sa société sœur active sur ce marché, STAG ; seuls ces derniers avaient des remises, par exemple.

Par ailleurs, ayant obtenu un monopole dans son domaine d’activité entre mars 2010 et septembre 2018, la direction a pratiqué des prix excessifs pour les prestations de contrôle technique des poids lourds, entre janvier 2013 et septembre 2018, « sans rapport raisonnable avec leur valeur économique », explique l’Autorité de la concurrence.

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CTPL-AG n’a fourni aucune justification objective de ces pratiques. L’entreprise n’a pas contesté les faits qui lui sont reprochés, détermine un arbitre de la concurrence en France, et c’est pourquoi une sanction pécuniaire est prononcée.