Grosse fatigue, lassitude du quotidien, vous avez besoin de temps pour vous ? Pourquoi ne pas aimer Marie-Hélène et partir en retraite spirituelle ?
Marie-Hélène, 60 ans, ancienne enseignante et directrice d’école, a fait de nombreuses retraites spirituelles ces dernières années. « L’idée d’une retraite spirituelle m’est venue à l’esprit alors que je traversais une période difficile après ma rupture. Je devais me retrouver, me calmer, m’éloigner du quotidien. Le ministère scolaire de Bourg-en-Bresse, qu’elle fréquente, lui permet de faire connaissance avec le « Carmel de la Paix » situé à Mazille, petit village de Saône-et-Loire. C’est ici que Marie-Hélène est accueillie par les religieuses carmélites.
« Ils sont très ouverts, ils peuvent accepter aussi bien des groupes que des particuliers. De toutes nationalités, de toutes religions et croyances. « Tout le monde est le bienvenu. A Mazille ce n’est pas une question d’argent : « Il y a une case dans la salle à manger, chacun met ce qu’il veut ou ce qu’il peut… » Le logement est prévu pour tout le monde. La vie quotidienne est très rythmée : » La vie au Carmel se soucie de nous matériellement, et la vie est rythmée, donc on ne se sent pas vide. ”Les temps de repas, les temps de prière ou de méditation“ Ce cadre est très rassurant, il permet de se débarrasser des soucis du quotidien, pour ne pas se sentir seul.
On ne nous demande rien, ni notre nom ni pourquoi nous sommes ici. Nous n’avons pas besoin de nous parler à aucun moment. se confie à Marie-Hélène. « Lorsque nous sommes dans une situation difficile, nous avons tendance à n’exister qu’à cause de nos problèmes, la vue des autres est souvent lourde. Un lieu où vous êtes tous les deux anonymes, traités avec bienveillance et respect, est une véritable bouffée d’air frais. »
Organisation d’une journée type
Les sœurs s’occupent des besoins de base, mais ensuite chacune organise son temps comme elle l’entend. Nous pouvons, comme Marie-Hélène, choisir d’aider les sœurs. Les religieuses carmélites sont de grandes fermières, elles ont donc toujours besoin d’aide à la ferme. Ils ont un grand jardin, mais aussi des vaches et des moutons, ils fabriquent donc leur propre fromage. Il est possible ou non de participer aux moments de prière et de méditation que les sœurs appellent « raison ». « Ces moments m’ont appris à vider mon esprit, à me recentrer, à vivre le moment présent.
Quand je dis « j’apprenais » ce n’est que le début, j’ai surtout commencé à comprendre de quoi il s’agissait ! La médiation est un long chemin…. Mais cette petite expérience a changé beaucoup de choses pour moi, j’ai réalisé qu’on peut, même fondamentalement, s’arrêter, se concentrer, respirer… ». Le reste du temps, Marie-Hélène lit ou écrit, profitant du calme, de la tranquillité et de la liberté. Nous ne parlons pas beaucoup avec les sœurs. Nous ne communiquons pas vraiment avec la parole.
Ce silence n’est pas lourd : « Il y a toujours de la musique, et la nécessaire communication passe par le geste et le regard. Si nous le voulons, nous pouvons vous demander de parler à votre sœur. Les repas sont préparés en silence. Ils sont également de haute qualité car ils sont fabriqués à partir de produits agricoles qu’ils produisent. Quelques années plus tard, Marie-Hélène décide de renouveler cette expérience : « J’ai naturellement pensé à Mazille, à la paix et à la liberté qu’on y trouve.
J’y étais une semaine, puis revenais régulièrement quelques jours à chaque fois que j’étais en vacances. « Même si je repousse mes séjours, même si je n’y vais pas trop souvent, je sais que ce lieu existe, qu’il est prêt à me recevoir et que c’est très important et équilibrant pour moi. » Si vous souhaitez également vous rendre au Carmel, vous devez réserver à l’avance. La fête a été très réussie.
Préparation à une retraite spirituelle
Il est important de choisir le bon endroit. Pour profiter pleinement des effets de détente et de tranquillité, il est essentiel de se sentir bien dans l’environnement choisi. A vous de choisir si vous préférez un lieu religieux : un monastère, un temple bouddhiste… Ou peut-être plutôt profiter du calme absolu de l’isolement en pleine nature dans un village isolé, ou même en forêt pour l’isolement en immersion totale dans la nature … les personnes qui choisissent une retraite spirituelle, elles sont le plus souvent invitées à vivre cette expérience en silence. Quel que soit le lieu choisi. Comme le disait le célèbre philosophe Alan Watts : « Pour éclaircir une eau trouble, il vaut mieux la laisser tranquille »
Le silence, c’est d’abord et avant tout s’entendre. Si le choix d’un lieu est important, le choix de la ou des personne(s) pour s’occuper de vous durant cette expérience l’est tout autant. Pour des retraites spécifiques, comme le yoga, assurez-vous que la personne est professionnelle et qualifiée pour cela. Ce type de retraite devient de plus en plus populaire, et certaines personnes peu scrupuleuses utilisent ce régal pour s’improviser en tant que maître de yoga…
Aussi, méfiez-vous des charlatans et autres gourous qui promettent de guérir vos maladies. Si les retraites spirituelles ont de réels bienfaits pour la santé physique et mentale, elles ne guériront jamais le cancer, contrairement à ce que prétendent certains gourous maléfiques. N’interrompez pas vos traitements. Cependant, profitez de cette pause pour vous permettre d’écouter votre corps, vos besoins et ainsi améliorer votre bien-être général. N’hésitez pas à utiliser les expériences des autres pour choisir un lieu pour votre retraite spirituelle.