Depuis la fin de la sécurité sociale étudiante il y a trois ans, les jeunes s’inscrivant dans l’enseignement supérieur ont du mal à voir clair dans l’offre complexe de la complémentaire santé, sur laquelle ils sont insuffisamment informés. Le coût peut aussi être un obstacle.

« Ça va bientôt faire deux ans que je n’ai pas de mutuelle » : Girec, étudiant en master de 25 ans à Alençon (Orne), ne voyait pas l’intérêt de continuer à payer son contrat LMDE, celui qui n’a pas fréquenté un médecin généraliste une seule fois par an, pour un certificat médical. Seule sa vue s’est détériorée et il a du mal à suivre les cours s’il n’est pas au premier rang. Prolonger l’ancien contrat pour lui rembourser les lunettes lui coûterait « au moins 25 euros par mois ». « Est-ce que je souscris à une mutuelle ou est-ce que je vais chez l’ophtalmologiste et paye les frais directement sans mutuelle ? » demande la Girec. Il n’est toujours pas allé à la consultation à cause de ses problèmes de vue.

Comme lui, un tiers des étudiants abandonneraient les soins par manque de moyens, et 43 % par manque de temps, selon l’enquête annuelle de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) publiée en août sur les coûts. de la vie étudiante. Le Girec étant boursier, 25 euros par mois représentent une part importante du budget. « Je trouve étrange qu’il n’y ait pas d’assurance maladie gratuite ou à bas prix pour les boursiers », glisse l’étudiant. Pourtant, cette mutuelle existe : il s’agit de la Complémentaire Santé Solidaire, anciennement appelée Couverture…

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