Publié le 24 septembre 2021 par Clémentine
L’intérêt sexuel ou le trouble de l’excitation sexuelle se caractérise par l’absence ou la diminution de l’intérêt sexuel, l’initiation de l’activité sexuelle, le plaisir, les pensées et les fantasmes ; manque de désir de répondre; et/ou absence d’excitation subjective ou de réponse génitale physique à une stimulation sexuelle, non génitale et/ou génitale.
La dysfonction érectile, quant à elle, est l’incapacité d’obtenir ou de maintenir une érection satisfaisante pour les rapports sexuels. La plupart des dysfonctions érectiles sont liées à des troubles vasculaires, neurologiques, psychologiques ou hormonaux. L’évaluation est généralement basée sur l’investigation des pathologies sous-jacentes, ainsi que sur le niveau de testostérone.
Quelles peuvent être les causes de troubles de la libido ?
Qu’est-ce que le déficit androgénique ?
La carence en androgènes peut affecter non seulement la qualité de la vie sexuelle, la libido, le désir et la motivation d’une femme, mais aussi sa jouissance globale de la vie et de la santé. En 2001, un consensus a également établi la définition de cette affection, son évaluation et les critères diagnostiques pour les femmes ménopausées et postménopausées. Par conséquent, le syndrome de déficit androgénique est défini par un ensemble de symptômes accompagnés d’une réduction du niveau de testostérone biodisponible et d’un état œstrogénique normal. La carence en androgènes liée au vieillissement entraîne une diminution des taux sanguins d’hormones androgènes et de leurs précurseurs (DHEA, testostérone).
Les signes physiques :
Les signes physiques de la carence en androgènes chez les deux sexes sont :
Les signes psychiques :
Les signes psychiques du déficit en androgènes chez les deux sexes sont :
D’où viennent les androgènes ?
Les androgènes sont produits par les ovaires, les glandes surrénales et par conversion dans le foie, les tissus adipeux et les muscles. Les deux principaux androgènes d’intérêt dans ce syndrome sont la déhydroépiandrostérone (DHEA) et la testostérone.
La DHEA, également appelée hormone mère, se transforme en œstrogène et en testostérone. Et ce dernier se convertira partiellement en estradiol (E2). La SHBG (globuline liant les hormones sexuelles ou protéine porteuse des stéroïdes sexuels) est en effet responsable du maintien de l’équilibre androgènes/œstrogènes. Plusieurs facteurs peuvent influencer la concentration plasmatique de cette protéine.
Existe-t-il des plantes médicinales pour favoriser la libido ?
L’Avoine :
La farine d’avoine est indiquée dans l’asthénie physique et psychique ; notamment en cas de surmenage intellectuel avec hyperactivité, épuisement mental, instabilité de l’humeur et baisse de la libido, du fait de son action fortifiante le matin et calmante en fin de journée.
Le Tribulus :
Le tribulus a une action stimulante sur la libido. Chez l’homme, le tribulus augmente les niveaux de testostérone chez les volontaires sains, en particulier la testostérone libre, lorsqu’ils présentent des nombres inférieurs à la normale, mais pas chez ceux dont les valeurs de base sont normales. Cependant, il ne semble pas augmenter les niveaux de testostérone chez les sujets sains, en particulier les jeunes hommes.
Tribulus a également un mode d’action sur la fonction sexuelle masculine. Cela serait plutôt lié à son activité sur le monoxyde d’azote (NO = monoxyde d’azote). La plante régule le NO, ce qui lui confère notamment des propriétés vasodilatatrices. La protodioscine exerce une activité pro-érectile. In vivo, ce composé potentialise l’effet relaxant des muscles lisses du tissu pénien et des corps caverneux, probablement en augmentant la libération de NO par l’endothélium et les terminaisons nerveuses.
Le Tribulus agit entre autres sur les troubles de l’érection. Une étude de 2018 met en évidence une activité de la plante sur les troubles érectiles chroniques, lors d’un essai clinique, contrôlé contre placebo, réalisé auprès de 70 patients âgés. Ces travaux de recherche ont ainsi montré une amélioration de la fonction sexuelle masculine et une augmentation du taux de testostérone.
Et chez la femme ?
Cette plante a également une action sur les dysfonctions sexuelles féminines. In vivo, le fragment tribulus saponine favorise la fonction œstrogénique et la fertilité. Une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo de 2014 sur 4 semaines chez 67 femmes souffrant de dysfonction sexuelle a montré que le Tribulus Terrestris peut améliorer le désir de manière sûre et efficace chez les femmes sexuellement hypoactives souffrant de troubles du désir. Une étude avec les mêmes critères scientifiques, réalisée en 2016 auprès de 40 femmes ménopausées, a montré une amélioration significative dans les domaines du désir, de l’excitation/lubrification, de la douleur et de l’anorgasmie, sans effets secondaires.
Le Mucuna :
Couramment utilisé dans l’infertilité masculine, la dysfonction érectile, la stimulation de la libido et la tonification corporelle.
Le Griffonia :
In vivo, chez des sujets masculins, l’administration quotidienne d’un extrait de griffonia pendant 9 jours a augmenté significativement la libido. En revanche, chez les femmes ovariectomisées, le griffonia administré en dose unique à forte dose augmente significativement le comportement de rejet.
Le Cordyceps sinensis :
En cas d’impuissance masculine, ce champignon augmente la production de testostérone et la libido (masculine et féminine), c’est pourquoi il est utilisé dans les traitements de fertilité.