Par Pierre Cahuc (économiste, chroniqueur aux « Echos »), Stéphane Carcillo (directeur exécutif de la chaire Sauvegarde des parcours, Sciences Po et GENES)

Publié le 18 octobre 2022 à 10:52 Mis à jour le 18 octobre 2022 à 11:04

L’objectif de la réforme de l’assurance-chômage menée par le gouvernement est de réduire la durée d’indemnisation lorsque la situation s’améliore et de l’augmenter lorsqu’elle ralentit. Cette modulation est rationnelle d’un point de vue économique dans la mesure où elle renforce les incitations à reprendre un emploi lorsqu’il est plus facile d’en trouver un, tout en protégeant durablement les revenus lorsqu’il est plus difficile de sortir du chômage.

Cependant, en mettant plus de pression sur les demandeurs d’emploi, elle pourrait les contraindre à accepter des emplois moins bien rémunérés et des emplois moins stables où la durée d’indemnisation est plus courte. C’est un sujet d’inquiétude évoqué dans une récente tribune du Monde où les trois signataires confirment que « l’effet à attendre de la nouvelle réforme est une pression à la baisse sur les salaires ».

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