Pour la deuxième année consécutive, le bus Cœur des femmes revient à Marseille du 18 au 20 octobre. Trois jours pour lutter contre les maladies cardiovasculaires, avec la participation de 60 professionnels de santé.
200 femmes meurent chaque jour en France de maladies cardiovasculaires, comme 75 000 femmes par an. « Ces maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès chez les femmes, quand on y pense comme le cancer du sein, explique Gabrielle Sarlon, responsable de la section de médecine vasculaire de l’APHM Timone/Nord. Depuis des années, on parie sur la prévention des cancers féminins, en pensant. pour protéger les femmes des maladies cardiovasculaires. Malheureusement, non.
En comparaison, chaque jour, 33 femmes meurent d’un cancer du sein et deux d’accidents de voiture. Et sur le podium des maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux sont en position de colonne, suivis de l’infarctus du myocarde et de l’artérite des membres inférieurs au troisième rang. Cependant, les maladies cardiovasculaires peuvent être prévenues dans huit cas sur 10 avec un dépistage et un traitement appropriés.
« Avec le Pr Claire Mounier-Véhier, cardiologue au CHU de Lille et professeur de médecine vasculaire à l’Université de Lille, nous avons mis en place conjointement un fonds de dons en faisant des maladies cardiovasculaires de la femme une priorité de santé. Dans la situation d’urgence de la société, » a déclaré Thierry Drilhon, fondateur de Women’s Heart Action.
Le fonds de dons Agir pour le cœur des femmes vise « à sauver la vie de 10 000 femmes au cours des cinq dernières années », a-t-il poursuivi. Pour y parvenir, le projet est structuré autour de trois axes.
D’abord, « être conscient » en informant, éduquant et éduquant les gens, pour faire en sorte que la vérité soit reconnue. Plus tard, « fili » notamment le volet prévention « des femmes, mais aussi des professionnels de santé, pour prendre soin des femmes en général », précise le professeur Gabrielle Sarlon. Et enfin « laver », avec la mise en place, il y a 18 mois, du bus du cœur des femmes.
Toutes les femmes peuvent être concernées, mais les femmes en situation à risque peuvent avoir des difficultés à consulter.
Gabrielle Sarlon, chef du service de médecine vasculaire à l’APHM Timone/Nord
Ce bus est mis en place sur l’Esplanade du Mucem J4, du 18 au 20 octobre. Une action en collaboration avec Marie de Marseille et tous les acteurs locaux de santé. Elle propose un parcours de dépistage gratuit et complet pour les femmes marseillaises vulnérables ou en fuite. « Toutes les femmes peuvent être concernées, mais les femmes en situation à risque peuvent être difficiles à consulter », précise Gabrielle Sarlon.
Une pré-inscription des services de la ville a été faite pour organiser l’accès au parcours d’examen. 300 marseillaises se sont déjà inscrites, il n’est donc plus possible de s’inscrire à l’avance. Pendant ce temps, les femmes peuvent aller au Village Santé & Bénéficiez d’un accès gratuit, et inscrivez-vous sur la liste d’attente pour rechercher, en cas de désistement.
Le bus est situé au centre du Women’s Health Village qui regroupe de nombreux espaces destinés à informer et prévenir la population locale en matière de santé. Il est ouvert au public de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h.
Ce cursus d’examen dure en moyenne 1h15 et se déroule en plusieurs étapes comprenant chacune un examen clinique. Le premier est cardiovasculaire avec la mesure de la tension artérielle visant à détecter l’hypertension artérielle. Une mesure métabolique, avec des mesures de la glycémie et du cholestérol ainsi que de la taille et du poids pour obtenir l’IMC. L’étape gynécologique fait également partie de l’examen, sans examen physique. Il s’agit de contacter le contraceptif, pour voir si tout convient.
« Il y en a un à Marseille, parce que l’année dernière on a découvert que 30% des femmes sont victimes de violences faites aux femmes », précise le chef du service de médecine vasculaire. C’est ainsi que la catégorie de la violence et de l’addiction est ajoutée en bout de chaîne, en collaboration avec la Maison des femmes de Marseille.
Pour les femmes présentant des symptômes, elles peuvent également bénéficier d’une échographie cardiaque et d’un électrocardiogramme.
Pour ces femmes symptomatiques, un suivi a ensuite été organisé avec l’aide de la Caisse de base d’assurance maladie et des professionnels de santé locaux. Si la situation est urgente, elle sera traitée par les pompiers, qui ont été coopérés.
Sans la notion d’urgence, 50 postes de consultation cardiologie et 50 postes de consultation femmes sont bloqués. Dans la catégorie psychologie, toxicomanie et violence, 20 positions ont été prises. « Nous n’examinons pas seulement ces femmes, mais nous les suivons jusqu’au bout pour obtenir des soins appropriés et urgents », a souligné le Pr Gabrielle Sarlon.
Le message de Thierry Drilhon est fort : « Messieurs, prenez soin de votre santé. 81% se soucient de la santé des autres mais pas de la leur. Permettez-vous de prendre soin de votre santé, de tous ceux qui vous aiment. Mieux vaut prévenir que guérir »
Il existe des facteurs de risque pour les hommes et les femmes, tels que l’âge, l’hérédité, l’hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol, le tabagisme, la sédentarité ou le surpoids. Il y en a d’autres qui sont spécifiquement destinés aux femmes. Il existe trois étapes hormonales dans la vie d’une femme qui pourront modifier le risque de maladies vasculaires : les contraceptifs hormonaux ou à base d’oestrogènes, la grossesse ou encore la ménopause.
Les femmes ont souvent des symptômes inhabituels qui sont différents et moins évidents que les hommes.