Cholestérol : HDL, LDL, traitements naturels et conseils

En France, le cholestérol est à l’origine d’un infarctus sur deux, selon la Fédération française de cardiologie (FFC).

Souvent diabolisé, le cholestérol, présent sous différentes formes dans notre organisme, a plusieurs fonctions essentielles à notre santé. Si un excès peut entraîner certaines maladies cardiovasculaires, il est possible de le réguler en maintenant une bonne hygiène de vie. Le Dr Laure Martinat, anesthésiste-réanimateur et phyto-aromathérapeute, nous explique tout.

Le cholestérol est un lipide, c’est-à-dire une graisse que l’on retrouve dans notre alimentation et qui est également produite de manière normale par notre organisme au niveau du foie. Il existe plusieurs cholestérols, transportés dans le sang par les lipoprotéines.

« Il existe différentes sortes de lipoprotéines, ce qui explique les différentes sortes de cholestérol », explique le Dr Laure Martinat :

En pratique, les cholestérol IDL et VLDL ne sont pas dosés séparément car minoritaires.

Y a-t-il un bon et un mauvais cholestérol ?

Y a-t-il un bon et un mauvais cholestérol ?

Le LDL-cholestérol est qualifié de mauvais cholestérol car il est associé au risque de maladies cardiovasculaires, tandis que le HDL-cholestérol est considéré comme ayant un effet protecteur. Or, le cholestérol est nécessaire et même indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Il intervient dans la synthèse d’hormones stéroïdes telles que la testostérone ou le cortisol, entre dans la composition des sels biliaires nécessaires à la digestion des graisses et joue un rôle dans la composition des membranes cellulaires.

HDL, LDL : leur fonction

HDL, LDL : leur fonction

Le cholestérol LDL est responsable du transport du cholestérol vers les organes. « Nous le considérons comme mauvais, car il contribue au dépôt de lipides sur les parois des artères », précise Laure.

Le cholestérol HDL fait l’inverse, transportant le cholestérol des organes vers le foie. Ceci est important car c’est le foie qui participe à l’élimination du cholestérol. Elle est réputée bonne car en ramenant le cholestérol vers le foie, elle empêche la formation de dépôts graisseux sur les parois des artères. Quelle que soit sa forme, le cholestérol joue un rôle important dans notre organisme.

Symptômes d’un excès de cholestérol

Symptômes d'un excès de cholestérol

L’augmentation du taux de cholestérol dans le sang n’est pas symptomatique, ce sont ses conséquences qui le deviennent.

Il existe un lien entre l’augmentation du taux de cholestérol et une maladie artérielle : l’athérosclérose. Liée au dépôt de plaques d’athérome dans les artères, elle modifie leur structure au niveau de leur paroi avec un effet durcissant. Originellement élastiques, les artères perdent leur élasticité, ce qui les expose à des complications, au développement de certaines maladies et donc, à des symptômes. Ces plaques d’athérome peuvent éventuellement obstruer l’artère, se détacher et migrer dans la circulation provoquant l’obstruction d’une artère.

Les symptômes vont dépendre de l’artère touchée : s’il s’agit d’une artère coronaire, il s’agit d’un infarctus du myocarde, communément appelé infarctus. Si c’est une artère carotide, c’est l’AVC. S’il s’agit d’une artère dans une jambe, cela s’appelle une ischémie aiguë des membres.

Évidemment, dans tous les cas, il s’agit d’une urgence. Une prise en charge médicale très rapide est nécessaire pour « déboucher » l’artère de toute urgence afin de rétablir la circulation.

Parfois, il y a des symptômes d’avertissement. Par exemple, lorsque les artères coronaires du cœur se bouchent progressivement, on peut passer par une phase appelée angine : c’est l’angine de poitrine. Les gens ressentent de la douleur lorsqu’ils font un effort et cela s’arrête au repos.

Cholestérol HDL, LDL : diagnostic

Le professionnel de santé viendra mesurer dans le sang ce qu’on appelle le profil lipidique. Il s’agit d’une prise de sang qui se fait le matin à jeun, où sont analysés les taux de cholestérol total, de cholestérol HDL, de cholestérol LDL et de triglycérides.

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Les tarifs normaux sont légèrement variables selon les préconisations (société experte, pays etc.) mais globalement on peut retenir un tarif de :

A noter que la cible à ne pas dépasser en termes de LDL-cholestérol varie selon le risque cardiovasculaire : plus le risque cardiovasculaire est considéré comme élevé, plus le taux de LDL-cholestérol recommandé sera faible. Le risque cardiovasculaire est déterminé en fonction de divers paramètres comme l’âge de la personne, la présence d’antécédents de maladies cardiovasculaires comme l’hypertension, le fait d’avoir déjà fait un infarctus du myocarde, etc. Lorsqu’on dépasse les objectifs, on parle de hypercholestérolémie.

Cholestérol : traitements naturels et conseils

Cholestérol : traitements naturels et conseils

La phyto-aromathérapeute Laure Martinat nous explique qu’en médecine allopathique, le traitement de l’hypercholestérolémie repose sur des médicaments qui se prennent par voie orale et appelés statines, qui bloquent une enzyme nécessaire à la synthèse du cholestérol par le foie. On bloque ainsi sa production par notre organisme, ce qui permet d’en réduire le taux. Si le taux de cholestérol baisse, les données scientifiques sur leur capacité à réduire le risque cardiovasculaire sont plus floues, notamment chez les patients âgés qui n’ont aucun antécédent de maladie cardiovasculaire. De plus, ces statines vous exposent à des effets secondaires parfois graves et ne sont pas toujours bien tolérées.

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En cas d’hypercholestérolémie, un autre médicament, l’ézétimibe, bloque l’absorption intestinale du cholestérol. Dans certains cas, les médecins proposent une association médicamenteuse ézétimibe + statine.

Afin de gérer l’hypercholestérolémie ou l’athérosclérose avec un risque cardiovasculaire accru, il est toujours bénéfique de mettre en place des mesures de santé naturelles, car elles sont efficaces. Celle-ci consistera en différentes mesures :

Cholestérol : hygiène de vie

En micronutrition, on va se tourner vers :

Cholestérol : quels sont les aliments recommandés et à éviter ?

La plupart du cholestérol étant produit directement par notre organisme, la part de cholestérol liée à l’alimentation est finalement faible. Il est vrai que certains aliments en contiennent beaucoup, comme les crustacés, les produits laitiers comme le lait entier ou les fromages très gras, les viandes grasses, le beurre, la charcuterie, etc. Mais leur consommation a finalement peu d’impact sur le taux de cholestérol car la majorité provient de notre propre production.

Les études scientifiques n’ont pas confirmé de lien entre la consommation d’aliments riches en cholestérol et le risque cardiovasculaire. Cela a été bien démontré pour les œufs.

En revanche, il est recommandé de privilégier une alimentation protectrice du système cardiovasculaire : anti-inflammatoire, qui suit le modèle de l’alimentation méditerranéenne qui est connue pour réduire le risque cardiovasculaire. Il est également conseillé de consommer quotidiennement une bonne quantité de fibres alimentaires insolubles et solubles qui contribuent à la perte de poids en améliorant la satiété ; les fibres solubles aident également à réduire l’hypercholestérolémie en réduisant l’absorption des graisses dans l’intestin. On les trouve dans les aliments végétaux tels que les légumes, les grains entiers, les légumineuses et les fruits.

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Les aliments à éviter sont tous les aliments ultra-transformés, les sucres à index glycémique élevé et les sucres de mauvaise qualité = les sucres industriels comme le sirop de glucose-fructose par exemple, les acides gras trans, les charcuteries, les sodas, les biscuits industriels, les barres chocolatées, tout ce qui rentre dans la boîte « malbouffe », etc.

Notre experte :

Merci au Dr Laure Martinat, anesthésiste-réanimateur, phyto-aromathérapeute, naturopathe et auteur des livres : Immunité, maladies infectieuses et convalescence : renforcer sa santé naturellement, (éditions Quintessence) et Fleurs de Bach : le guide de référence, (éditions Trédaniel). Laure est également membre du comité scientifique et éditorial de la revue European Phytotherapy et journaliste indépendante Nutrition, Santé et Phyto-Aromathérapie, Magazine Plantes et Santé, Plantissime, European Phytotherapy, etc. Ses réseaux : LinkedIn : Laure MartinatInstagram @lauremartinat