Un autotest négatif, preuve qu’on n’a pas le Covid ? Le raisonnement est fréquent, mais faux : ces tests sont des tamis, a fortiori pour détecter le variant Omicron.

C’est le slogan de l’hiver. On attrape un rhume, on va à la pharmacie, on se fait tester, puis on rassure son entourage : « C’est pas le Covid, je suis négatif. » Après quoi, parfois, il se contamine… Car il est très possible de s’infecter en ayant un autotest négatif. En période de forte circulation virale, comme c’est le cas cet automne-hiver, ce type de test n’offre quasiment aucune garantie.

en quoi est-ce important L’incompréhension des auto-évaluations encourage l’adoption de comportements à risque fondés sur un faux sentiment de sécurité. Ainsi, le risque de contaminer des amis, des proches ou des collègues, y compris des personnes éventuellement vulnérables, est accru, notamment en Suisse, où la campagne de rappel de vaccination ne réussit pas.

Autotest, test antigénique, test rapide, de quoi parle-t-on ? En pratique, pour le Covid-19, plus ou moins pareil. Les tests antigéniques visent à détecter les protéines virales grâce à leurs parties (antigènes) reconnaissables par des anticorps déposés sur une bandelette, une méthode immunologique connue depuis longtemps. Comme le résultat est disponible en quelques minutes, on les appelle aussi tests rapides. Lorsqu’ils sont conçus pour que le frottis soit réalisé par l’utilisateur lui-même, ils héritent du nom d’autotest.

Une question de sensibilité. Les autotests Covid-19 vendus en pharmacie représentent désormais une part conséquente du dépistage : sur le seul mois de novembre, l’association suisse des grossistes pharmaceutiques Pharmalog, qui approvisionne 80 % des pharmacies du pays, a délivré 250 000 tests. À titre de comparaison, environ 230 000 tests PCR ont été effectués au cours de la même période.

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On sait d’emblée que ces autotests sont loin d’être aussi fiables qu’un test PCR :

Un autotest positif offre une quasi-certitude d’être infecté par le Covid-19 : il n’y a pas ou très peu de faux positifs.

Mais un autotest négatif ne garantit pas l’absence d’infection ; il y a beaucoup de faux négatifs.

En pratique, conformément aux critères établis par la Société suisse de microbiologie (SSMB), l’OFSP a sélectionné pour l’arrivée sur le marché suisse, en octobre 2020, des autotests sensibles à au moins 85%. Mais la situation épidémique a évolué depuis.

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