Maillons extrêmes mais indissociables de la chaîne locative, propriétaires et locataires nourrissent des doutes, des interrogations et des attentes qui, bien que propres à chacun, se recoupent parfois. Nous les avons analysés pour vous.

Il est parfois difficile de concilier les attentes des propriétaires et des locataires. © DR

« Jamais sans ma caution ! »

Alors que le propriétaire dispose d’un mois voire de deux mois à compter de la fin du bail pour restituer la caution au locataire, selon que l’état des lieux est conforme ou au contraire non, force est de constater que certains loueurs ne sont pas pressés semblent devoir s’y conformer… Selon l’étude SeLoger, 27% des locataires interrogés ont déjà connu des retards dans le recouvrement de leur caution. Cependant, pour 58% des répondants, le remboursement a été effectué dans le délai prévu.

Certains propriétaires tardent à rembourser la caution. © DR

En cas de loyer vacant, le montant de la caution est limité à un mois de loyer hors charges et à deux mois de loyer si meublé.

L’intervention d’un professionnel est vivement souhaitée !

Bien que le dépôt de garantie soit versé au propriétaire du bien, 71% des locataires interrogés dans le cadre de l’enquête SeLoger menée entre le 14 et le 18 mai préféreraient qu’il soit déposé sur un compte séquestre enregistré par un professionnel de l’immobilier. La gestion de la caution étant à l’origine de nombreux conflits entre propriétaires et locataires, le député Mickaël Nogal en a fait l’un des principaux enjeux de la « confiance en toute confiance » dans son projet de loi. Enfin, 11% des locataires interrogés indiquent qu’ils n’ont aucune objection à ce que le propriétaire perçoive la caution. Aujourd’hui il apparaît aussi que c’est cette perception directe par le bailleur qui pose problème… « Aujourd’hui, 65% des conflits entre bailleurs et locataires sont liés à la caution. Le système actuel suscite la méfiance des deux côtés », explique Mickaël Nogal, député. .out, ajoutant que « ce n’est pas qu’un sujet français. On voit aussi de plus en plus de pays opter pour des missions tierces ».

Confier le dépôt de garantie à un professionnel de l’immobilier éviterait de nombreux litiges. © DR

La Garantie Loyers Impayés rassure les propriétaires

Pour couvrir les risques locatifs (loyers impayés, dégradations du logement, poursuites judiciaires contre des locataires peu scrupuleux, voire, dans certains cas, départ anticipé), la Garantie Locative (GLI) doit être souscrite par le propriétaire auprès d’une compagnie d’assurance. Gardez cependant à l’esprit qu’à moins qu’un locataire ne soit étudiant ou apprenti, le propriétaire doit choisir entre la garantie locative impayée et le dépôt de garantie, les deux dispositifs ne pouvant pas coexister. En revanche, les conditions relatives à la solvabilité du locataire (qui doit généralement justifier d’un revenu au moins trois fois supérieur au montant du loyer) doivent être respectées. Ainsi l’étude SeLoger nous apprend que 3 propriétaires sur 10 envisagent de souscrire une garantie de loyer impayé et seulement 4% d’entre eux comptent sur la garantie Visale pour se prémunir d’éventuels impayés… » La clé pour renouer avec la confiance c’est d’abord et avant tout la sécurisation des revenus locatifs », a déclaré le député Mickaël Nogal. « Les propriétaires inquiets de ne pas percevoir leur loyer signifient plus de barrières à l’entrée pour les locataires, plus de discrimination. Il faut donc créer un cercle vicieux dans lequel le propriétaire peut être en toute sécurité tout en facilitant l’accès au logement pour les locataires. Bref, un système gagnant-gagnant. »

À Lire  Quel est le prix moyen d'une assurance auto jeune conducteur ? | chagrins

La Garantie des loyers impayés (GLI) rassure incontestablement les propriétaires. © DR

Visale, une garantie qui a la cote auprès des locataires !

La garantie Visale est fiable et gratuite et dispense les locataires de verser un dépôt de garantie à leur bailleur, qui est assuré de percevoir ses revenus locatifs jusqu’à la fin du bail. L’enquête SeLoger montre que 35% des locataires connaissent la garantie Visale et 22% n’excluent pas de la signer pour leur bail en cours. Il est également intéressant de noter que 30% des locataires qui ne sont pas intéressés par la garantie Visale avouent préférer les garanties traditionnelles, comme la garantie familiale. Enfin, si la garantie gratuite Visale séduit 48% des locataires, la facilité d’utilisation séduit 68% d’entre eux !

La garantie Visale est appréciée pour sa facilité d’utilisation. © DR

Pour bénéficier de la garantie Visale, le locataire doit être salarié, fonctionnaire, étudiant, apprenti ou chômeur et âgé de moins de 31 ans. Ce dispositif s’adresse également aux salariés du secteur privé de plus de 30 ans qui emménagent dans un logement dans les 6 mois suivant leur emploi.

« Désolé, ça va pas être possible… »

Moins connue que la discrimination à l’embauche, mais tout aussi odieuse, la discrimination à l’embauche (âge, sexe, couleur de peau, orientation sexuelle, etc.) existe. Selon l’enquête SeLoger, 1 locataire sur 5 l’a également rencontré lors de sa recherche d’un logement locatif. En Île-de-France, environ 28 % des locataires ont le sentiment d’avoir été un jour discriminés.

Il y a discrimination locative. De nombreux locataires en ont fait l’expérience. © DR