Confronté à une pénurie de pédiatres, le centre hospitalier de Carcassonne a redoublé d’efforts pour assurer la continuité des soins après le passage d’une récente vague d’épidémies de bronchiolite. Le directeur général du service régional de santé, Didier Jaffre, est venu mardi rendre hommage à l’équipe des services pédiatriques et réfléchir à une solution.

Dans la salle de réunion du Centre Hospitalier Femme-Enfant de Carcassonne, ce mardi après-midi, s’est déroulée une discussion détendue entre le directeur général du Service régional de santé, Didier Jaffre, et l’équipe du service de pédiatrie. Et ils ne mâchent pas leurs mots. Ils ont profité de la visite du directeur de l’ARS pour lui rappeler qu’il leur fallait redoubler d’efforts pour faire face au pic d’activité entre octobre et novembre. Derrière eux, comme le symbole, se trouve l’affiche « We can do it (We can do it) ». Et l’équipe a fait et a bien fait. « Pendant ces deux mois, il y a eu un chevauchement des activités d’accouchement, de pédiatrie et de néonatologie », explique la jeune cheffe de service de pédiatrie, Agnès Viguier, arrivée en septembre 2022. Bien sûr l’épidémie de bronchiolite est venue gâcher cet automne période . « On a été durement touchés au début de l’épidémie. Il y avait une situation difficile », explique Nadège Babin, responsable du pôle Femmes-Enfants, même s’il n’a pas fallu faire de tri des patients. .

Nous devons renforcer nos services pédiatriques

En cause, la pénurie de pédiatres touche tout le pays. La retraite massive de nombreux pédiatres n’a pas été accompagnée par l’arrivée de jeunes médecins. « Aujourd’hui, à Carcassonne, l’équivalent temps plein, nous étions 2, 3 pédiatres alors que nous aurions dû avoir 6 ans. Dans cet état, il est difficile d’être sûr de tout », a expliqué Agnès Viguier. Pour fixer un « calendrier réaliste », il faut faire preuve de solidarité et trouver des intérimaires disponibles. « Nous avons réussi à surmonter cette partie difficile en travaillant en étroite collaboration avec la pédiatrie de la ville, avec des internes du CHU de Toulouse, des pédiatres des hôpitaux de Narbonne, Foix-Pamiers et même d’autres régions », explique le directeur du centre hospitalier, Alain Guinamant. « Nous devons renforcer nos services pédiatriques. Notre personnel est plein de gynécologues, de sages-femmes, de chirurgiens gynécologues, d’infirmiers pédiatriques, mais pas de pédiatres », a-t-il poursuivi.

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