Du 17 au 23 octobre, la semaine de l’insertion a pour objectif de faire connaître les initiatives portées par différentes structures cantaliennes au cours de l’année.
Après le succès de la première édition 2021, le Ministère de l’Intérieur et des Territoires de l’Extérieur, la Délégation Interministérielle chargée de l’accueil et de l’intégration des réfugiés et leurs partenaires organisent la deuxième édition de la Semaine de l’Intégration des nouveaux arrivants en France du lundi 17 octobre au vendredi 21 octobre. Octobre. C’est l’occasion pour la Préfecture du Cantal de valoriser les initiatives, les réalisations et la mobilisation continue des associations France Terre d’Asile, Aurore, Forum Réfugiés, OSENGO, qui s’associent aux services de l’Etat, aux acteurs économiques et associatifs. « Nous sommes tous mobilisés pour faciliter l’insertion et offrir protection, logement, éducation, emploi », se défend Laurent Buchaillat, recteur de Chantal.
Les associations au cœur des dispositifs
AURORE, France Terre d’Asile ; CADA, Forum Réfugiés sont des associations qui accompagnent les demandeurs d’asile, les réfugiés, les mineurs étrangers isolés et autres migrants. Cécile Nicolas, directrice de la CADA, rappelle leur mission : « à la CADA, l’essentiel de l’accompagnement se fait sur 6 mois où l’on travaille pour trouver des ressources et se mettre un toit sur nous. Ça passe par l’octroi d’un titre de séjour et ça passe aussi par l’emploi avec aide pour les différentes inscriptions à Pôle emploi, école de la deuxième chance, reconnaissance de diplôme. Notre mission principale est de nous aider à nous réveiller et à retrouver la liberté de choix.
Apprendre le Français est la base d’une intégration réussie
Cette intégration commence par l’apprentissage du français. Mis en place par l’Éducation nationale, les dispositifs UPE2A des écoles, collèges et lycées d’Aurillac concernent environ 120 élèves sur l’ensemble du département. Les associations ont également mis en place des cours de FLE (Français Langue Étrangère) pour adultes. Pour les parents d’élèves, le dispositif « ouverture de l’école aux parents » est en place au Collège de la Jordanne et au Collège la Vigière à Saint-Flour.
Être autonome dans la vie quotidienne
Par groupe de 10 à 15 personnes, le CIR permet de s’initier à la République, à la vie pratique et à la vie professionnelle. Myriam Savio, directrice de la DDETSPP, a expliqué « Le Contrat républicain d’intégration (CIR) existe pour les migrants qui ont une situation normale. Il est conclu entre l’Etat français et tout étranger non européen admis au séjour en France qui souhaite s’y installer définitivement, sauf quelques exceptions. Le signataire s’engage à suivre une formation pour favoriser son intégration dans la société française. La formation civique est obligatoire. Une formation linguistique peut être demandée.
Aurillac a toujours été une ville solidaire
Les mairies sont force d’insertion et très attentives aux souhaits d’implication dans la vie de la cité. L’hébergement est alors assuré. Pour Christophe Pestrinaux, adjoint à la ville d’Aurillac, chargé de la solidarité et de l’action sociale, « Aurillac a toujours été une ville solidaire. Nous sommes fiers de cette culture d’accueil pour la diversité qu’elle nous apporte. La ville d’Aurillac a également été un moteur lors de la crise syrienne et plus récemment lors de la guerre en Ukraine.
Les collectivités au service des étrangers
Depuis de nombreuses années, la ville d’Aurillac offre des emplois aux étrangers, notamment au CCAS et dans nos EHPAD. La barrière de la langue était cependant la seule difficulté à être remarquée, mais grâce au système « allophone » qui permet aux enfants de langues étrangères d’aller à l’école et d’apprendre dans les établissements publics ». « En tant que communauté, nous facilitons également l’intégration des nouveaux immigrants par l’accès au logement. Dans l’urgence en 2015 avec la mise à disposition du château de Saint Etienne, en 2022 avec la halle des Lescudillers. Enfin, l’insertion par le sport et la culture est primordiale pour nous en collaboration avec le conservatoire d’Aurillac et les clubs sportifs ».
« A l’embauche, la langue française n’a jamais été une barrière »
Des entreprises cantaliennes jouent le jeu de l’intégration d’emplois étrangers, comme la Blanchisserie Boisset ou la Maison Laborie. Paul Boisset s’est dit fier de pouvoir accompagner ces personnes vers l’emploi depuis près de 10 ans, grâce à des projets d’insertion et récemment en collaboration avec le forum des réfugiés. « Nous avons connu la barrière de la langue et de nouvelles cultures. Au début on communiquait par dessin et on s’adaptait toujours s’il y avait des cours de français. Nous avons accueilli une dizaine d’Ukrainiens dans nos locaux, et avant cela, des Syriens et des Afghans, dont beaucoup évolueront en CDI. Depuis toutes ces années, l’intégration se fait bien, et c’est un plaisir.
Mais l’intégration est avant tout une démarche volontaire de la part de la personne concernée. Si la volonté ne suffit pas, c’est qu’elle nécessite une action collective et coordonnée pour donner les clés d’un nouveau départ et d’une nouvelle vie. Cette semaine d’intégration des étrangers nouvellement installés met en lumière le succès d’une coopération coordonnée. Pour rappel, il y a actuellement 600 réfugiés sur notre territoire, 120 étudiants sont scolarisés dans les dispositifs d’adaptation, et 186 réfugiés d’Ukraine ont été accueillis (en période temporaire) début avril 2022.
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