Ce n’est pas le plus ancien des lycées bretons, loin de là. Construit en 2005, le lycée Anita Conti de Bruz peut bénéficier d’une isolation plutôt satisfaisante pour affronter l’hiver. Mais face au coût élevé de l’énergie, l’école réfléchissait encore aux meilleurs moyens de limiter l’explosion de sa facture. Très proche de Rennes, elle fait appel à des techniciens spécialisés bretons pour trouver des solutions économiques. L’un d’eux s’est avéré très simple. Ces dernières semaines, l’école a éteint ses horloges électroniques. « Nous avons coupé 21 horloges qui fonctionnaient 24h/24, 365 jours par an pour une consommation de 11 watts chaque jour », explique Guillaume Talon. Montant des économies : « 800 euros par an », selon cet agent de la région encadrement du personnel d’entretien.

L’établissement, qui accueille chaque jour plus de 1 000 personnes, a également pris d’autres mesures pour s’adapter à l’inflation et au coût de l’électricité et du gaz. Dans les couloirs, la minuterie a été modifiée et l’éclairage s’éteint désormais au bout de trois minutes, contre cinq auparavant. La température ne dépassera pas 19 degrés dans les salles de classe et 16 degrés dans les couloirs ou dans les toilettes.

15 à 20 % d’économie visée

Pour contrôler précisément la consommation, des bouchons thermostatiques ont été installés sur chaque radiateur et connectés à un logiciel. « C’est mieux pour l’écologie d’avoir une température plus basse et donc de consommer moins d’électricité et d’énergie », explique Johanna, étudiante en deuxième année. De plus en plus de gens portent des manteaux et gardent leur veste quand ils s’assoient, j’ai un sweat-shirt supplémentaire. »

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Malgré ce montant de petites économies, les charges devraient encore augmenter avec des hausses « de l’ordre de trois sur l’électricité et un peu moins sur le gaz », rappelle Stéphane Perrin, vice-président en charge des finances de la région Bretagne. En 2021, la facture énergétique des 115 lycées bretons affichait 14,5 millions d’euros, dont huit pour le chauffage. En 2022, les surcoûts sont estimés à… 28,5 millions (25 millions pour l’électricité et 3,5 millions pour le gaz). Selon les lycées, la région et ses équipes se sont fixé comme objectif de réaliser entre 15% et 20% d’économies d’énergie.