Ils sont assurés de trouver un emploi à l’issue de la formation, à Bourges 13 demandeurs d’emploi suivent une formation de chauffeur de bus. On en parlait beaucoup à la rentrée de septembre, le secteur manque de chauffeurs et certaines lignes scolaires étaient menacées. Pourtant, le Conseil régional a beaucoup travaillé ces dernières années pour financer des formations dans les transports. Ces 13 stagiaires ont commencé le stage en septembre et seront employés en janvier pour le transport scolaire, dans un premier temps.
Christophe Babko, directeur général des transports LDT à La Châtre va en embaucher un, et il n’est pas particulièrement inquiet quant aux futurs recrutements. « Non, 13 personnes formées, ce n’est pas une goutte d’eau car aujourd’hui on est obligé de chercher les profils un par un. On est dans des métiers qui n’ont pas un gros salaire. Il faut donc pouvoir trouver des profils, soit par rapport à leur choix de vie qui est de combiner plusieurs activités ou qui est un choix de passion pour intégrer ces formations. Le plus difficile est de trouver le bon profil. d’être sûr qu’il restera dans l’industrie. Traditionnellement, ils se voient confier le bus scolaire le matin et le soir, le temps qu’ils s’y habituent et prennent confiance, alors ils peuvent effectuer des tâches régulières de ligne qui peuvent leur donner sept à neuf heures de travail par jour, et enfin pour ceux qui ont le maturité souhaitée et nécessaire, les emmener sur des lignes touristiques. Il y a donc une progression possible.
Déjà 1.200 personnes formées en Centre-Val de Loire
A partir de 07h00 il faut être au volant, rien à effrayer Laura, 24 ans : « Je cherche un nouveau travail pour compléter mon activité d’indépendante d’esthéticienne. Malheureusement, le virus Covid ne m’a pas aidé à augmenter mon J’aime beaucoup conduire. Je suis une personne assez indépendante et j’aime le contact avec les enfants. Ce travail est donc parfait pour moi en complément. »
Le Centre-Val de Loire finance 2 743 lignes de transport, « Nous avons déjà formé plus de 1 200 personnes aux métiers du transport » insiste Philippe Fournié, vice-président de la région. « Que ce soit le transport de personnes ou le transport de marchandises. Historiquement, ce sont des métiers de complément de revenu. Nous avons donc eu des difficultés à trouver des candidats, aujourd’hui dans les informations agrégées sur le travail des pôles on voit qu’il y a de plus en plus d’intéressés.
434 heures de stage
La formation débouche sur un titre professionnel après 434 heures de formation. « Ils doivent repasser leur code », explique Cécile Meunier, chargée de formation au Malus, l’organisme de formation. « Tout le monde s’affole, mais en fait quand on fait du bon boulot c’est généralement 100% réussi. C’est un entraînement très serré avec 25 heures de conduite. On voit aussi, et c’est une partie importante, tout l’aspect de la réglementation des transports. Il y a aussi une semaine de stage dans l’entreprise partenaire qui les recrutera. »
Et l’emploi est à bout comme pour Frédéric, 55 ans, de Châteaumeilant qui entend évoluer dans le métier de chauffeur de bus touristique, et pas seulement, « J’espère que je pourrai voyager dans quelques temps. Mais l’entreprise qui va qui me recrute s’intéresse également à mon profil car je m’y connais en mécanique et ils ont besoin d’un réparateur, donc c’est parfait pour moi. » Le conseil régional investit 83 000 euros pour former ces 13 stagiaires.