Besançon (F) : Un juge en demande en mariage à sa petite fille sur un site libertin
Besançon (F): Un juge avait proposé sa fille mineure sur un site libertin
Le procès d’un ex-magistrat s’est ouvert vendredi en l’absence de l’accusé, non comparant.
Le tribunal doit statuer en l’absence de l’accusé.
Le procès d’un ancien magistrat, accusé d’avoir proposé des relations sexuelles forcées avec sa fille de 13 ans à des internautes, sans donner suite, s’est ouvert vendredi matin au tribunal correctionnel de Besançon en l’absence des prévenus.
Cet ancien magistrat de Dijon de 56 ans, révoqué en juillet dernier par le Conseil supérieur de la justice (CSM), dont le procès avait déjà été renvoyé mi-janvier en raison de son absence, a « un comportement trop perturbé » et son « état ». de santé n’est pas compatible » avec une comparution devant le tribunal, estime un rapport d’expertise psychiatrique lu en début d’audience.
Le tribunal a décidé de tenir le procès malgré son absence, « ce qui est frustrant pour tout le monde », selon le président du tribunal Alain Troilo, et « très déchirant », selon le procureur Étienne Manteaux.
Signalé sur un site libertin
Le magistrat et père de trois enfants est condamné en justice pour « instigation non suivie d’effet » pour « viol sur mineur » et « agression sexuelle sur mineur », ainsi que pour « instigation à la corruption d’un mineur non suivie d’effet ». effet ». Les faits se sont déroulés entre octobre 2019 et juin 2020, date à laquelle il a été placé au commissariat, et concernent sa fille née en 2007. Les deux premiers délits sont passibles de sept et trois ans de prison.
Sa fille est représentée dans le procès par un administrateur ad hoc.
L’affaire a débuté en octobre 2019 lorsque l’utilisateur d’un site libertin a rapporté qu’un homme avait laissé entendre que sa fille, encore âgée de 12 ans au début des faits, était liée à des rapports sexuels avec sa femme.
L’enquête, qui a été menée avec cyber infiltration, a conduit à l’interrogation de ce magistrat, faisant fonction de vice-président du tribunal de Dijon.
Simple fantasme ou pas
Placé sous contrôle judiciaire, le magistrat a reconnu avoir proposé des relations sexuelles avec sa fille, mais a confirmé qu’il s’agissait de fantasmes non réalisés.
« Ces conversations restent au stade conversationnel, mais les propositions sont explicites », notamment pour imposer des relations sexuelles à sa fille et « en faire une femme soumise », souligne le président du tribunal.
Lors de l’audience devant le CSM, sa défense a invoqué un « traumatisme » lié à l’affaire Pierre Bodein, le multirécidiviste surnommé « Pierrot le fou » et condamné définitivement à la réclusion criminelle à perpétuité pour trois meurtres brutaux et deux viols au cours de l’année 2004. avocat général lors du procès d’assises en 2007.
Sa femme, également magistrate, a été libérée.