Malgré les mesures prises par le gouvernement pour accompagner les Français dans le maintien de leur pouvoir d’achat, la fragilité financière de certains ménages s’accroît. Un microcrédit, un découvert ou encore un chèque sans provision… Les signes d’un stress financier croissant se cumulent.
Mauvaise nouvelle pour le portefeuille français. En juillet 2022, selon l’Insee, les prix des biens de consommation ont augmenté de 6,1 % en un an. De quoi secouer un peu le moral, pour ceux dont le pouvoir d’achat fond comme neige au soleil depuis le début de l’année. Cependant, il semble qu’ils ne verront pas encore le bout du tunnel, les prix de l’énergie devant fortement augmenter cet hiver.
Malheureusement, les problèmes financiers se font déjà sentir dans certains ménages. Lorsque certaines personnes effectuent des chèques ou des paiements par carte sans provision, d’autres ne peuvent plus effectuer leurs mensualités de prêt. Le résultat : Selon les dernières statistiques de l’Observatoire de l’Intégration Bancaire de la Banque de France, sur les 7 premiers mois de 2022, le nombre d’inscriptions au Fichier National des Incidents Personnels de Remboursement de Crédit (FICP) et à la Centrale de Chèque File (FCC) a bondi de 18% et 12%, rapporte MoneyVox.
Un recours au crédit renouvelable et au prêt personnel en hausse
D’autres signes indiquent des problèmes financiers croissants. Selon l’Association française des sociétés financières, la production de crédits renouvelables (+35%) et de crédits personnels (+34%) a nettement augmenté sur les 5 premiers mois de l’année par rapport à 2021.
Parmi les cas évoqués par Crésus, réseau d’associations d’accompagnement et de prévention du surendettement, une nouvelle tendance se dessine : le recours aux paiements différés ou fractionnés (aussi connu sous l’acronyme BNPL, pour Buy Now, Pay Later). , ou encore des services d’avance sur salaire.
« On voit émerger des ménages qui ont 5 encours BNPL, ne sont plus en mesure de rembourser et sont exposés à des impayés importants », témoigne Jean-Louis Kiehl, président de Crésus. Afin d’éviter le risque de surendettement, de nouvelles règles dans le cadre de la future directive européenne devraient permettre prochainement de mieux encadrer ces « microcrédits ».
Les Français attendent un soutien des banques
Selon une récente étude sur la relation entre les banques et les Français(1) publiée par onepoint, 83% des personnes interrogées déclarent subir une baisse de leur pouvoir d’achat. Un sentiment partagé qui « transcend les générations et les catégories socio-professionnelles », explique Baudoin Choppin de Janvry, banque partenaire, chez un.
Dans ce contexte complexe, 50% des répondants souhaiteraient davantage de soutien de leur banque. Sinon, plus de la moitié d’entre eux espèrent pouvoir faire preuve d’indulgence s’ils recourent plus souvent au dépassement autorisé.
(1) Harris Interactive pour l’enquête onepoint sur la relation entre les banques et les Français, mai 2022 auprès de 3 241 clients particuliers des banques françaises, représentatifs de la population nationale, interrogés en ligne.