Le sexe d’évasion de migraine n’est pas unique aux femmes. Contrairement à la croyance populaire, le faible désir n’est pas rare chez les hommes et il met le partenaire à l’épreuve.

Rédigé le 18/12/2015, mis à jour

le 02/06/2021

La libido en berne, quelques semaines ou quelques mois, tout le monde le sait et cela fait partie des aléas de la vie sexuelle. De plus, l’intérêt pour la sexualité est très personnel : certains s’y intéressent un peu tout au long de leur vie tandis que d’autres y consacrent beaucoup de temps, sans caractère pathologique. Contrairement aux idées reçues, les hommes sont également vulnérables à la fatigue, au stress, à la pression du travail, etc. Lorsque cette baisse ponctuelle s’installe sereinement chez le partenaire, il n’y a aucune raison de s’énerver : la libido est capricieuse, avec ses hauts et ses bas.

A lire aussi : Je ne veux plus de toi… Que faire ?

Des causes physiques…

Mais dans d’autres cas, la baisse de la libido prend une forme pathologique. Connu sous le nom de désir sexuel hypoactif, associé à l’absence ou à la diminution du désir d’activité sexuelle, et/ou du fantasme sexuel. Critères importants, la situation fait souffrir les personnes qui la vivent. L’homme prend peu ou pas d’initiative, et s’y livre sans grand appétit quand sa partenaire prend les devants. Ce qui crée des tensions dans le couple et perturbe la relation… Si la souffrance existe (chez l’un ou l’autre partenaire), il est recommandé d’en parler et de consulter un spécialiste qui tentera d’en trouver la cause et de la réduire. souffrir.

La consultation permettra alors de rechercher les causes organiques de la diminution du désir, qu’il soit récent ou qu’il existe depuis le début de la vie sexuelle. Problèmes hormonaux tels que l’andropause avec un manque de testostérone, une hypothyroïdie ou un excès de prolactine ; dépression qui ne vous donne pas envie de faire quoi que ce soit, y compris le sexe ; prise de médicaments : anxiolytiques, certains antidépresseurs, antihypertenseurs, anti-androgènes… ; l’alcool, qui à faible dose désinhibe et favorise le contact sexuel, mais au-delà il l’altère, même la drogue est consommée de façon régulière. Des prises de sang et un examen clinique complètent l’entretien pour rechercher cette cause organique.

Et psychologiques

En revanche, la présence d’autres troubles sexuels explique parfois cette baisse de libido et pousse souvent les hommes à éviter les rapports sexuels pour ne pas être confrontés à une érection ratée ou à une éjaculation précoce. Une situation qui demandera toute la délicatesse du couple pour inciter les hommes à consulter et à bénéficier d’un accompagnement.

les raisons psychologiques abondent, entre les routines, la relation au sein du couple (émotions négatives envers le couple, conflit latent ou peur de l’engagement qui étouffe le désir). Le désir débordant de la partenaire éteint parfois le désir de l’homme : plus il exige, plus l’autre fuit… Entre le travail exigeant, la pression importante, la fatigue et le stress élevé, la vie professionnelle s’invite souvent dans le mariage. lit et ne laisser aucune place à la libido au chagrin qui partage le lit. Les écrans, les réseaux sociaux, les séries prennent une place considérable dans nos vies et peuvent avoir un impact sur le partenaire et la libido. Une forte consommation de films X peut également provoquer des troubles de la libido, les hommes ne trouvant plus une source d’excitation aussi intense dans leur quotidien.

À Lire  SOS Ischémie mésentérique aiguë : un nouveau dispositif à l'AP-HM

Les hommes sont également soumis à la tyrannie de la sexualité omniprésente dans la société d’aujourd’hui, qui devrait vous emmener au septième ciel à chaque fois. La pression de la « performance » produit une telle angoisse de performance qui coupe tout désir… Certains hétérosexuels ont du mal à trouver leur place dans le monde où les femmes ont évolué en plusieurs décennies. Ils n’hésitent plus à séduire, à faire le premier pas ou à faire l’amour dès le premier soir, des actes parfois considérés comme castrateurs, ce qui inhibe le désir. Par ailleurs, il est demandé aux hommes d’être sensibles et attentifs, mais aussi d’être « un homme, un vrai », horizontalement : les hommes se sentent parfois perdus entre ces injonctions contraires.

Retrouver la flamme du désir

D’autres causes, telles que des expériences sexuelles négatives ou des traumatismes tels que des attouchements ou des viols, l’aversion pour certaines pratiques sexuelles, expliquent également le désir sexuel hypoactif. S’il a déjà été présent, le manque de désir s’explique par une éducation psychorigide, une méprise pour le plaisir, un préjugé selon lequel la sexualité est sale, ou encore la peur d’être caractérisé par le jugement des autres.

La prise en charge dépendra de la cause : si elle est organique, le traitement augmentera la libido. Il s’agira de comprimés pour compenser la baisse d’hormone thyroïdienne, de soutien à la dépression, de supplémentation en testostérone en cas de carence, de changement de médication, de sevrage en cas de toxicomanie.

Une situation éprouvante pour le/la partenaire et le couple

Si elle est psychologique, la thérapie sexuelle offrira une compréhension de ce qui se passe dans l’esprit et le corps et constitue la première étape pour renouer avec le désir. Elle va briser le mythe sur la sexualité masculine (« les hommes ne pensent qu’à ça, alors pourquoi pas lui ? »), donner des informations sur la sexualité, enseigner aux hommes des points de pensées automatiques qui nuisent à sa libido, comme « je ne suis pas un vrai homme. , je n’ai aucune envie ». Cela aidera également le couple à se rapprocher émotionnellement et à augmenter la stimulation érotique. Le sexe n’est pas qu’une question de pénétration : massage érotique, masturbation mutuelle des partenaires, sexe oral (cunnilingus et fellation) sont tous susceptibles de combler et parfois de mettre moins de pression sur les hommes.

Il est toujours très éprouvant de souffrir d’un partenaire à faible libido. Certaines questions d’amour lorsque le manque de désir n’est souvent pas lié aux sentiments. A fortiori si une maladie ou un problème psychologique l’explique. Si la relation du couple est en cause, il vaut mieux faire face à la situation et donner au couple un moyen de surmonter la crise.

Dans de nombreux cas, lorsque les symptômes causent une grande douleur, cela interfère inévitablement avec les relations. En parallèle de la gestion du désir, une thérapie de couple ou un accompagnement par un sexologue permettront de rétablir le dialogue, de comprendre les non-dits et d’apporter des ajustements. Si un homme rechigne à consulter, n’hésitez pas à consulter seul, pour évacuer sa souffrance, mais aussi parce qu’un mouvement en entraîne parfois un autre…