L’acquisition par Heineken de Distell de Heineken Afrique du Sud est évaluée à 2,2 milliards d’euros. © Vincent Fournier/JA
Deuxième brasseur mondial, Heineken a depuis longtemps laissé l’Afrique, peu attractive, à ses concurrents. Plus tard, l’analyse de ses dirigeants s’est affinée et les investissements se sont multipliés : en 2011, en Éthiopie ; en 2015, en Afrique du Sud ; En 2017, en Côte d’Ivoire, et en 2018, au Mozambique.
En novembre dernier, le géant néerlandais franchissait une nouvelle étape en annonçant l’acquisition du groupe sud-africain de vins et spiritueux Distell. L’opération a une valeur de 2 200 milliards d’euros, dont 1 300 milliards seront payés directement par l’acquéreur. Le solde sera compensé par l’apport des parts de la filiale Heineken en Afrique du Sud.
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Présence musclée dans le sud et l’est du continent
Nommé en juin 2020 à la tête du géant brassicole néerlandais, Dolf van den Brink réalise avec ce deal sa première opération de croissance, après avoir cherché à redonner une marge de manœuvre financière à la manœuvre en supprimant 8.000 emplois.
Ainsi, Heineken renforce sa présence sur les marchés d’Afrique australe et certains marchés d’Afrique de l’Est, où il fait face au groupe britannique de vins et spiritueux Diageo et au leader mondial de la bière belgo-brésilienne AB InBev, qui a racheté le sud-africain SAB Miller en 2015. . .
La valeur de l’achat de Namibia Breweries est de 400 millions d’euros
Des discussions exclusives entre les parties ont débuté en mai 2021. Heineken est conseillé par le cabinet d’avocats néerlandais De Brauw Blackstone Westbroek, le cabinet d’avocats sud-africain Webber Wentzel et la banque d’investissement japonaise Nomura. Distell s’est appuyé sur les avocats sud-africains d’ENSafrica et sur la banque RMB locale.
Offrir de nouvelles perspectives de croissance
L’accord permet au groupe basé à Amsterdam d’acquérir des marques bien connues telles que la liqueur Amarula, les vins Nederburg et Two Oceans et le cidre Savanna. Distell, deuxième producteur mondial de cidre, tire 75 % de ses revenus d’Afrique du Sud.
En février, la majorité des actionnaires du groupe sud-africain a validé le projet du brasseur. Celui-ci prévoit également la vente d’une partie du portefeuille de Distell, notamment les whiskies écossais Bunnahabhain, Deanston et Tobermory. Ces marques seront regroupées dans une holding contrôlée par la société d’investissement sud-africaine Remgro, dont Heineken restera l’un des actionnaires minoritaires. Trois mois plus tôt, en novembre, le groupe néerlandais avait également annoncé son intention de prendre le contrôle de Namibia Breweries, dont il détient déjà 49% des parts. Le montant de cette transaction est de 400 millions d’euros.
Ne vous attendez pas à ce que nous rachetions des entreprises de vins et spiritueux du monde entier
Après ces deux opérations d’acquisition, qui sont soumises à l’approbation de tous les actionnaires et régulateurs et seront finalisées au troisième trimestre 2022, l’objectif de Heineken est de créer un champion régional du secteur des boissons. . Les actifs de Distell, Namibia Breweries et les filiales de Heineken contrôleront la deuxième entreprise mondiale de bière via une holding appelée Newco, qui vaudra environ 4 000 milliards d’euros.