Entre consignes aux préfets et projet de loi, il est impératif d’accélérer les projets de production d’énergies renouvelables. Une ambition nationale liée à un contexte international, mais qui pose la question du rôle que l’Aude aura à jouer dans ce défi énergétique, économique et environnemental.

Une valse à trois temps. Initiée le 16 septembre par une instruction gouvernementale adressée aux préfets, chargés de la « mise en œuvre intégrale des objectifs de développement des énergies renouvelables (EnR) inscrits dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ». Et il a invité « à prendre toutes les mesures (…) pour faciliter et accélérer le traitement des dossiers ». Agrandi le 22 septembre par Emmanuel Macron, devant Saint-Nazaire, devant le 1er parc éolien en mer, proclamant la nécessité « d’aller deux fois plus vite » dans le déploiement des énergies renouvelables. Conclu le 26 septembre, avec la présentation en Conseil des ministres du projet de loi relatif à l’accélération de la production des énergies renouvelables.

20 articles, 25 pages et un paquet de mesures de grande envergure sur le solaire thermique et photovoltaïque, l’éolien offshore, le financement des énergies renouvelables et la « valeur partagée ». Et un fil rouge, celui de l’évidente mise à jour pour gommer le statut peu reluisant de la France : seul pays de l’Union européenne à n’avoir pas atteint ses objectifs de développement fixés en 2008, avec 19,1 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie. en 2020. Loin des 23 % marqués, très loin des 40 % prévus pour 2030. Fil rouge symbolisé par un projet de loi dont six des 20 articles sont consacrés aux mesures d’urgence temporaires prévues sur quatre ans pour accélérer les chantiers. Et ainsi atteindre le(s) objectif(s) : de la PPE, avec 24,1 GW puis jusqu’à 34,7 GW de production par l’éolien terrestre en 2023 puis en 2028 (18,9 GW fin 2021) ; mais aussi 20,1 GW puis entre 35,1 et 44 GW pour le photovoltaïque (13 GW en 2021) ; le cap fixé par Emmanuel Macron pour 2050 d’une production d’énergie solaire multipliée par 10, et d’éoliennes terrestres doublées.

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Cartographie et charte, des cadres forcément reconsidérés

Autant d’ambitions justifiées par la crise énergétique et le changement climatique. Contexte international, vue macro. Mais aux conséquences locales. Et la question du rôle que chaque territoire aura. Alors que la construction de trois blocs flottants pour les deux parcs éoliens offshore d’une capacité de 60 MW au large de Gruissan et de Leucate/Barcarès, prévue pour 2023-2024, vient de débuter dans le Lot, c’est un terrain où le débat fait rage . dans l’Aude. Un département dont les caractéristiques climatiques en font un candidat évident à l’effort demandé : entre les deux tiers d’un territoire balayé par des vents variant entre 6 et 9 m/s, ses plus de 2 000 heures d’ensoleillement annuel moyen ou un champ solaire qui dépasse avec plus de 1 750 kWh/m2, le profil a déjà conquis les promoteurs.

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