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Qu’ils soient agents généraux, courtiers en assurance ou en crédit, les intermédiaires estiment que la loi Lemoine devrait leur permettre d’être plus présents sur le marché de l’assurance des débiteurs. A juste titre, estime Stéphane Viron, directeur régional de MetLife, qui les encourage fortement à investir sur ce marché.

L’assurance débiteur ne représente encore qu’une part modeste de l’activité des intermédiaires en assurance : moins de 10 % de leur facturation, pour une moyenne de 4 contrats par mois, révèle le baromètre débiteur assurance MetLife CSA. « Mais 71% des agents généraux et courtiers interrogés sont optimistes quant aux perspectives qu’apporte la loi Lemoine », se réjouit Stéphane Viron, responsable commercial de MetLife en région Bourgogne Centre Ile-de-France Sud, également convaincu que cette loi marque une étape importante dans le processus d’ouverture du marché de l’assurance des débiteurs.

Ce processus a débuté en 2010 avec la loi Lagarde qui autorise la délégation d’assurance de prêt. Quatre ans plus tard, la loi Hamon permet aux emprunteurs de changer d’assureur à tout moment pendant la première année de leur prêt. En 2018, l’Amendement Bourquin a assoupli les conditions de résiliation en permettant aux emprunteurs de changer d’assurance à chaque anniversaire de leur prêt.

« Mais la définition de la date anniversaire était encore trop floue », commente Stéphane Viron. De nombreux intermédiaires ont fini par renoncer face à la résistance des banques et à la complexité du processus de délégation ou de substitution. »

C’est ainsi que les banquiers détiennent encore 88% du marché de l’assurance des débiteurs, ne laissant que 12% de part de marché aux assureurs alternatifs².

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Mais la loi Lemoine, entrée en vigueur le 1er septembre 2022, pourrait changer la donne : un emprunteur peut désormais résilier son assurance de prêt à tout moment dès que son nouveau contrat apporte des garanties équivalentes. Vous n’avez qu’à prévenir votre banque, qui dispose de dix jours pour répondre : vous pouvez toujours refuser le remplacement si les garanties du nouveau contrat ne sont pas équivalentes ; mais en cas de refus injustifié, la banque peut être sanctionnée.

« Les assureurs alternatifs se sentent désormais plus libres de proposer de la substitution », précise Stéphane Viron. Vos intermédiaires aussi : certains ont même décidé de faire de l’assurance emprunteur un véritable terrain de prospection. »

Stéphane Viron les encourage vivement : « La culture de la résiliation est désormais ancrée sur les marchés de l’assurance auto ou santé, observe-t-il. Les assurés comprennent ce qu’ils ont à y gagner : Changer d’assurance emprunteur peut leur permettre de réaliser des économies substantielles sur la durée de leur emprunt. »

En témoigne également l’exemple donné dans le journal de 20 heures de TF1 où l’assuré fait