Par Sandra Mathorel |
Petit à petit, le marché de l’assurance-emprunteur se réduit. L’Assemblée nationale vient de voter la suppression du questionnaire médical, jusque-là obligatoire pour obtenir un crédit immobilier.
La moitié des emprunteurs concernée
investir.fr |
Droit à l’oubli ramené à 5 ans
le 10/02/22 à 11:07
| Mis à jour le 10/02/22 à 15:14
@MathorelS
En novembre dernier, le Crédit Mutuel provoquait un petit tremblement de terre dans le monde opaque de l’assurance de prêt en annonçant la suppression des questions de santé pour ses fidèles clients (depuis au moins 7 ans dans le réseau). Il semble que cette initiative ait inspiré le législateur. Les députés et sénateurs viennent de convenir en commission paritaire que ce questionnaire sera supprimé pour certains prêteurs, quelle que soit leur banque ! C’est un grand pas en avant, car les réponses peuvent créer des primes supplémentaires et donc augmenter le taux d’endettement. Seul l’âge influe sur le taux d’assurance : plus l’emprunteur est âgé, plus il est susceptible de souffrir de maladie ou d’invalidité.
Il faudra tout de même remplir deux conditions pour être exempté de ce fameux questionnaire : le prêt immobilier doit être inférieur à 200 000 euros – le Sénat avait voté 350 000 euros, mais cela aurait touché la quasi-totalité des crédits, trop sûr aux yeux de le député – et son mandat doit avoir lieu avant le 60e anniversaire de l’emprunteur. « Cette mesure concerne une majorité d’emprunteurs chez Vousfinancer [et chez les concurrents], se félicite le courtier en crédit. 52 % des dossiers accordés en 2021 portent sur des montants de prêt inférieurs à 200 000 euros. Le montant moyen des crédits financés est de 196 870 euros (pour un âge moyen de 37 ans), mais chute à 173 630 euros pour les primo-accédants, dont l’âge moyen est de 33 ans.