ASSURANCE CHÔMAGE. Après l’approbation de la réforme de l’assurance-chômage en première lecture à l’Assemblée nationale, les sénateurs ont également voté sur le texte.

[Mise à jour mercredi 26 octobre 2022 à 9h41] L’examen de la réforme de l’assurance-chômage se poursuit. Après avoir été approuvé le 12 octobre en première lecture à l’Assemblée nationale, le texte est désormais en séance publique au Sénat. Mardi soir, le palais Bourbon a approuvé le projet en première lecture. Députés et sénateurs doivent maintenant essayer de s’entendre sur une version commune dans une commission mixte. Outre l’extension des règles d’indemnisation issues de la réforme de 2019, le projet de loi devrait permettre au gouvernement d’ajuster le système en fonction de la situation économique. Le cœur du projet repose sur la modulation par décret des conditions pour bénéficier de l’assurance chômage en fonction de la situation économique. En clair, rendre le système d’assurance-chômage « plus sévère quand il y a beaucoup d’emplois non pourvus, plus généreux quand le chômage est élevé » pour résoudre les difficultés de recrutement dans de nombreux secteurs (bâtiment, hôtellerie-restauration…), expliquait Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Parallèlement, le gouvernement a entamé des discussions avec les partenaires sociaux sur la réforme de l’assurance-chômage. Toute la difficulté consiste désormais à déterminer les critères d’évolution du système d’assurance chômage en fonction de la situation économique :

Des réunions bilatérales doivent désormais être organisées avec les syndicats et les organisations patronales. La réunion de clôture aura lieu le 21 novembre, pour la mise en œuvre du décret « dans les meilleurs délais », insiste la délégation d’Olivier Dussopt.

L’assurance-chômage est une subvention versée aux salariés du secteur privé qui ont perdu leur emploi. Les droits à indemnisation sont calculés sur la base du salaire antérieur du chômeur. L’assurance chômage remplit deux fonctions : elle aide les chômeurs à gérer financièrement leur perte d’emploi, à maintenir leur pouvoir d’achat et leurs conditions de vie. Elle offre également une solution de retour à l’emploi grâce à un accompagnement personnalisé. Les subventions sont versées pendant les périodes de formation, de création d’entreprise ou de reconversion.

Réforme de l’assurance chômage : qu’est-ce qui a déjà changé pour les chômeurs ?

La réforme de l’assurance-chômage est en cours depuis 2019, mais de nouveaux changements ont été mis en place en 2021 et 2022. Voici les quatre principaux points de la réforme de l’assurance-chômage :

Cette réforme prévoit l’indemnisation des travailleurs indépendants et des travailleurs licenciés avec un projet de reconversion professionnelle, sous certaines conditions. La durée minimale de travail pour bénéficier de l’allocation chômage passe de 4 mois à 6 mois de travail dans les 24 mois précédant la fin du dernier contrat.

Assurance chômage et indemnisation, comment ça marche ?

L’assurance chômage ou ARE (allocation de retour à l’emploi) est calculée sur les revenus des 12 derniers mois en tenant compte des jours travaillés. La réforme de l’assurance chômage prévoit de nouvelles règles de calcul, établissant un revenu mensuel moyen incluant les jours travaillés et les périodes d’inactivité. Pour les hauts salaires, une dégressivité peut être appliquée sur le montant de la subvention, avec une réduction de 30% après 8 mois d’indemnisation.

Assurance chômage privée, pour qui ?

L’assurance-chômage privée est une assurance qui permet de compenser la baisse de revenus après la perte de son emploi. Elle est destinée aux chefs d’entreprise en tant qu’assurance principale, ces dernières ne bénéficiant pas de l’aide de Pôle Emploi. Cela peut également affecter les employés, qui souhaitent une aide au-delà de l’assurance-chômage traditionnelle.

Affiliation au régime d’assurance chômage

L’assurance chômage est obligatoire pour tous les salariés du secteur privé et est financée par eux sous forme de retenues sur salaire. Tous les employeurs privés doivent adhérer au régime d’assurance-chômage. Solidaire, l’allocation assure le meilleur soutien aux anciens salariés à faible revenu, qui sont favorisés par rapport à ceux qui bénéficiaient d’un salaire élevé.