L’assurance-chômage est à l’ordre du jour du Sénat cette semaine. Après l’approbation en première lecture de l’Assemblée nationale le 12 octobre, la loi « mesures urgentes liées à l’emploi du marché du travail en vue du plein emploi » sera débattue en séance à partir du mardi 25 octobre.

Dans ce texte, le gouvernement souhaite étendre les règles issues de la réforme de 2018 et pouvoir établir temporairement de nouvelles règles d’indemnisation du chômage par décret, avec pour objectif l’obtention du plein emploi à l’issue du quinquennat, c’est-à-dire Taux de chômage de 5 % en 2027, contre 7,4 % actuellement. Pour y parvenir, il souhaite mettre en place un système permettant de modifier les règles de l’assurance-chômage en fonction de l’état du marché du travail. Une consultation d’un mois avec les partenaires communautaires a débuté à la mi-octobre. Lors de l’examen de la commission des affaires sociales, la droite et la majorité du Sénat ont fait pression pour plusieurs changements importants.

● La commission réduit la période durant laquelle le gouvernement peut agir par décret

Les reporters Frédérique Puissat (Les Républicains) et Olivier Henno (Centrale syndicale) se sont dits « bons » pour le dispositif d’adaptation des règles de l’assurance-chômage en fonction de la situation économique. La loi, issue de la commission, présente le fondement juridique de ce principe du Code du travail. À la lumière du changement, cette preuve a été jugée « essentielle ».

Lire aussi « La réforme de l’assurance-chômage n’est pas une mainmise » du gouvernement, selon Olivier Dussopt

Cependant, ils nient que le gouvernement contrôle « trop ​​longtemps », ce qui porte atteinte à la gestion paritaire du système d’assurance-chômage, à la protection des syndicats et des associations patronales. La fin du décret d’autorisation d’agir a été repoussée au 31 août 2023, contre le 31 décembre 2023 dans le texte précédent.

En vue de la nouvelle consultation sur l’administration de l’assurance-chômage, les sénateurs ont souhaité « rendre les amis de la société ». Leur texte annule le processus du « papier structurel », un blocage qui avait empêché tout accord entre les partenaires sociaux en 2018, conduisant le gouvernement à reprendre la main. Le texte des sénateurs fixe la structure d’un « document d’orientation », qui « ne préjuge pas de la conclusion ».

À Lire  Après une affluence record en octobre, quelle suite pour le train à 1 € en Occitanie ?

● Les refus répétés de CDI pénalisés dans le texte de la commission sénatoriale

De plus, la commission des affaires sociales a renforcé les conditions d’assurance-chômage pour les travailleurs qui refusent un « travail stable ». Un demandeur d’emploi qui aura rejeté trois offres de CDI à l’issue du CDD dans les douze derniers mois ne pourra pas prétendre à l’assurance chômage.

● La disposition sur l’abandon de poste « sécurisée »

L’article correspondant au départ et à la démission, présenté par l’Assemblée du peuple soumis par les députés de la majorité du président et les députés de LR, est retenu. Il a été approuvé par la commission des affaires sociales, pour « attendre ».

Une mise en demeure demandera au salarié de reprendre son poste ou de justifier son absence pour une durée déterminée par l’employeur. Il ne peut s’agir de moins qu’un décret pris en Conseil d’Etat.

● Le dispositif du bonus-malus frappant les entreprises a été revu

La loi prévoit également la prolongation du « bonus-malus » des cotisations d’assurance-chômage jusqu’à l’été 2024. Cette méthode, incitant les entreprises des sept secteurs à recourir plus souvent aux contrats de développement, n’est pas seulement appliquée depuis septembre. En 2018, le Sénat s’est opposé à ce système, craignant que les activités saisonnières ne soient pénalisées.

La commission des affaires sociales a donc adopté cette loi pour corriger les erreurs existantes. Selon le rapport du Sénat, le bonus-malus « ne s’applique pas aux services qui recourent majoritairement aux contrats de courte durée, mais à ceux qui recourent majoritairement aux intérimaires ». Les fins de contrats des intérimaires représentent 89 % des fins de contrats, contre 9 % des contrats à durée déterminée.

Messieurs ont choisi de limiter l’indemnité compte tenu de la fin des contrats à durée déterminée inférieurs ou égaux à un mois (sauf pour le remplacement des travailleurs absents). Les finalités des contrats à durée indéterminée et les finalités des emplois temporaires sont exclues. Les sénateurs ont également limité la hausse des cotisations d’assurance-chômage.

● Déplafonnement de la durée des missions réalisées dans le cadre d’un CDI intérimaire

Autre ajout à la commission des affaires sociales : un délai maximum de trente-six mois, applicable aux travaux d’intérim effectués dans le cadre d’un CDI d’intérim (accord entre un salarié et une entreprise d’intérim) pour l’exécution de missions d’intérim). Supprimé. Cette clause limite, selon les représentants, le transfert des travailleurs temporaires et protégera leur travail.

● Élargissement des possibilités de validation des acquis

Pour ne pas être médiatisée, la dernière partie du projet de loi prévoit d’accroître la validation de l’expérience acquise par les aidants et les aidants familiaux (les Français qui s’occupent régulièrement d’une personne handicapée ou âgée ou d’une personne en perte d’autonomie), pour faciliter leur l’accès aux compétences vieillissantes. Ne convenant pas à une méthode précise, les messieurs ont modifié l’article en précisant que cette validation des acquis est ouverte à toute personne justifiant d’une action directe liée au contenu de la certification en question.