Les contrats d’assurance ont une tendance défavorable à confondre les membres. Pour éviter les mauvaises surprises, tour d’horizon des imprévus à connaître.

Nous payons tous (parfois cher) notre assurance auto. Assurance responsabilité civile, responsabilité civile étendue ou tous risques, chacun voit midi à sa porte. Soit selon la valeur du véhicule à assurer, soit selon le budget. Ou les deux.

Mais si le contrat d’assurance met en avant tous les avantages, force est de constater qu’il existe encore une grosse zone d’ombre. Des conditions imprévues qui peuvent bouleverser l’équilibre.

Trois ans sans assurance = « jeune permis »

Mettons nos pieds sur la plaque de départ. Le fameux coefficient bonus/malus qui hante les esprits n’en a pas fini de jouer avec vous. Pour cause, si vous avez connaissance ou avez eu des interruptions d’assurance auto depuis au moins 3 ans, le fait de souscrire à un autre contrat vous restitue immédiatement au statut de permis jeune. Et ce, quelle que soit l’année de votre permis.

En d’autres termes, vous recommencez sans aucun bonus, avec un coefficient de réduction/augmentation (CRM) de 1. Ce qui implique que vous paierez l’intégralité de votre prime. Cependant, si vous prouvez que vous avez conduit un véhicule de société jusque-là, la compagnie d’assurance doit vous verser une prime proportionnelle au nombre d’années couvertes.

Le conducteur est-il toujours couvert par son assurance ?

Sachez que ce n’est pas toujours vrai. Même si cela peut paraître improbable, les conducteurs ne sont pas systématiquement assurés pour leurs propres dommages. Surtout quand il était responsable d’une catastrophe. En effet, si tous les passagers sont correctement protégés et seront correctement indemnisés en responsabilité civile, l’assuré devra, pour sa part, avoir souscrit la garantie « Protection Conducteur ». Sinon, le conducteur n’est pas protégé s’il est en faute.

Si cette garantie facultative – mais indispensable – est souvent incluse dans une formule « responsabilité civile étendue » ou « tous risques », elle n’est pas automatique. Celle-ci peut ne pas être spécifiquement prise en charge par les assurances à la carte, « spécial malusé » ou proposée par des comparateurs.

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Le vol sans effraction n’est pas pris en charge

S’assurer contre le vol est l’un des premiers réflexes que l’on a lors de la souscription d’une assurance auto. Or, aux yeux des compagnies d’assurances, il y a vol et vol. Le vol sans effraction est exclu de votre clause de couverture d’assurance auto pour de nombreuses compagnies.

Beaucoup d’entre eux imposent encore au moins deux cambriolages réalisés (serrures, colonne de direction, etc.). Dans le cas contraire, et dans l’hypothèse où la voiture est retrouvée, ils refusent d’indemniser la victime ou d’exiger un remplacement s’ils ont payé le dommage.

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Le bonus 50 : accessible après 13 ans d’assurance

Si plus haut nous parlions du coefficient bonus/malus qui régit la prime d’assurance de chacun, le Graal consiste à atteindre le fameux bonus 50. Comprenez bien cela, le seuil qui vous permet de bénéficier des primes d’assurance les plus basses qui soient.

Pour en profiter, il faut être patient. En effet, cette étape est accessible après treize longues années d’assurance. Mais fais attention! Pourtant, il n’a pas fait le moindre accident et a fait preuve de bonnes manières (sans jeu de mots). N’oubliez pas que chaque crash vous coûtera 25% de bonus/malus en plus alors que le bonus, quant à lui, n’augmente que de 5% d’une année sur l’autre…

A noter que certaines compagnies d’assurance comme BNP Paribas, la Macif ou la Matmut vont encore plus loin pour conserver leur meilleur profil qui a atteint un coefficient de 0,50. Ils les récompensent avec des bonus supplémentaires (jusqu’à 60 ou 65 %, respectivement).