Le gouvernement veut supprimer la carte verte, qui confirme que votre véhicule est bien assuré. Une façon de faire des économies. Décryptage de Fanny Guinochet.
Cela ne vous empêchera pas d’être obligé de vous assurer, mais vous n’aurez plus à créer le petit autocollant vert qui le crée, qui est glissé dans le sac plastique sur le pare-brise de la voiture.
Chaque année, il faut penser à porter le petit papillon que votre assurance vous envoie, sinon vous risquez une amende. Vous devez également conserver le certificat avec les papiers de la voiture. Mais ils devraient tous disparaître l’année prochaine : les assureurs tentent depuis longtemps de retirer cette vignette, car pour eux, ce sont des frais inutiles d’envoi, d’impression, de gestion…
Avec 50 millions de véhicules assurés en France, outre l’aspect peu écologique, il y a surtout un dédoublement : toutes les assurances sont répertoriées dans une fiche véhicule. Les assureurs sont tenus de les intégrer en temps réel : les forces de l’ordre consultent quotidiennement chaque contrat de cette base de données.
En contrepartie, les assureurs ont accepté de faire un geste en faveur du pouvoir d’achat des Français. Ils ont promis de plafonner leurs hausses de taux cette année et cette année. Le montant des primes ne devrait pas augmenter, c’est-à-dire les cotisations que vous payez chaque mois pour assurer votre maison, votre voiture, plus que l’inflation, c’est-à-dire selon les estimations de l’INSEE, plus de 4 % par an. Les assureurs estiment faire un gros effort car normalement la hausse des tarifs devrait être beaucoup plus forte. Cette année, il y a eu plus de catastrophes, d’incendies, de sécheresses, d’inondations, ce qui signifie, pour eux, plus de réparations et d’indemnisations. Sans compter qu’il s’agit d’un double péril : en raison de la pénurie de matériaux et de la flambée des prix, le coût de ces réparations est plus élevé que d’habitude.
Bercy parle de mettre en place un « bouclier d’assurance ». C’est ainsi que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a présenté cette limite, en tout cas. tarifs pour l’abaque des tarifs énergétiques ou le bouclier bancaire. Souvenez-vous, la semaine dernière, ce sont les banques qui, sous la pression du gouvernement, et la crainte d’être taxées par l’Etat, ont réduit leurs frais voire les ont gelés l’an prochain.