Assurance auto : +5% en 2023 ?

Pour les faits & amp; Chiffres (F&F), les contrats en cours augmenteront de 3 à 5 %. Le comparateur Assurland mise sur une hausse comprise entre 2,5 et 3 %. Les causes présentées sont toujours les mêmes : la hausse du prix des pièces détachées et des réparations automobiles (+3,5 % sur un an).

Par exemple, le prix moyen des rétroviseurs avant gauche (les soi-disant « drivers ») a bondi de 7,7% en 2022 par rapport à 2021, note F&F. Le prix moyen des pare-brise avant a augmenté de 8 % en 2022 par rapport à 2021. Enfin, le prix moyen des pare-chocs avant a augmenté de 6,8 % en 2022 par rapport à 2021, avec une dérive de 10,5 % pour les SUV contre 5,2 % pour les berlines. C’est deux fois plus d’augmentation pour les SUV, dont le nombre d’immatriculations explose, ce qui devrait affecter la contribution. Par conséquent, la hausse sera avec « une intensité plus forte » pour les SUV que pour le reste des véhicules. « En matière de véhicules électriques, on voit aussi l’effet de rattrapage après les premiers contrats est avantageux pour le client », souligne Christophe Bescond, directeur marketing du courtier AcommeAssure.

« Le prix des pièces détachées affiche une augmentation moyenne de 10% »

L’inflation affecte toute la chaîne automobile. Le coût horaire du travail explose, le coût des pièces détachées augmente et, en bout de chaîne, la facture des assureurs (et donc des particuliers aussi), sans que le développement des pièces réutilisables ne parvienne à inverser la tendance « Le prix des pièces détachées affiche une hausse moyenne de 10% contre 2,2% en 2021 et des réparations de 3,5% sur les douze derniers mois », souligne le comparateur Assurland.

De plus, la loyauté ne paie pas en assurance. Il faut « profiter de la loi Hamon et comparer son contrat minimum tous les 2 ans pour bénéficier d’éventuelles offres commerciales bienvenues », se souvient Olivier Moustacakis d’Assurland.

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Une hausse entre 30 et 60 euros en moyenne par an

Selon les experts contactés par MoneyVox, la hausse des cotisations auto sera plus proche de 5% que de 3% en 2023. Sur cette base, de combien d’euros la cotisation augmentera-t-elle ? En moyenne, en 2022, la facture annuelle totale était de 611 euros TTC selon Assurland. En 2023, un conducteur moyen pourrait donc débourser un peu plus de 30 euros supplémentaires.

« Mais un jeune conducteur ou un malfaiteur paie déjà presque le double », insiste Christophe Bescond, d’AcommeAssure. Pour eux, la hausse des prix serait donc de plus de 60 euros.

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Assurance habitation : +3% minimum

Les phénomènes climatiques ont coûté 5,2 milliards d’euros aux assureurs entre janvier et août 2022. En conséquence, la prime d’assurance habitation va augmenter. Le comparateur Assurland table sur une moyenne comprise entre 3 et 3,5% en 2023 quand Facts & Les chiffres visent une augmentation moyenne comprise entre 3 et 5 % l’an prochain. Avant de s’envoler à coup sûr dans les années à venir, en raison de dangers imprévisibles, mais aussi de la sécheresse qui endommage considérablement les habitations dans une partie de la France.

Ce sont « des phénomènes plus insidieux, mais extrêmement coûteux pour les assureurs. Ils provoquent des fissures dans de nombreux pavillons qui ont été construits avec des fondations trop fragiles face aux phénomènes de retrait puis de gonflement du sol local », analyse F&F.

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Les assureurs réclament une augmentation de la garantie Catnat (pour les catastrophes naturelles). « Actuellement, la surprime qui est courante reste fixée à 12% sur les contrats MRH [résidence d’assurance, NDLR] et 6% sur les contrats d’assurance auto », explique Olivier Moustacakis qui estime que ce pourcentage ne bougera pas dans les mois à venir pour maintenir le pouvoir d’achat des Français.

Mais « dans ce cas, l’uniformisation du tarif de contribution est difficile à maintenir, surtout avec ce niveau d’inflation à près de 6% », estime Christophe Bescond. Si le gouvernement ne donne pas de raison aux assureurs sur le Catnat, le danger est de voir une augmentation « presque forfaitaire » de chaque contrat d’environ 10 euros pour le climat, estime la société Facts & Les figures. Mais ce n’est qu’une question de temps avant que la taxe de financement des catastrophes naturelles ne soit revalorisée à 18 % des cotisations d’assurance habitation (contre 12 % aujourd’hui). L’Autorité de gestion prudentielle et de résolution Banque de France prévoit une augmentation des primes d’assurance de 130 à 200 % d’ici 30 ans.

Enfin, l’assurance habitation est également fragilisée par la hausse de près de 3 % des prix des matériaux et de la main-d’œuvre.

Moins de 10 euros de hausse en habitation

Le prix moyen d’une assurance habitation est de 236 euros par an en France, selon le courtier Meilleurtaux. Pour un appartement, ce prix descend à 181 euros et le prix d’une maison monte à 290 euros. L’assurance habitation la plus chère de France se trouve en Corse avec un tarif moyen de 416 euros.

Pour ces assurés, la hausse des tarifs aura un impact d’une dizaine d’euros, sur la base d’une hausse de 3 % : 5,41 euros par an pour un appartement et 8,70 euros pour une maison.

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