&#xD ;

Le fonds américain était en phase finale avec CVC fin 2018, pour un rachat en avril. Bruno Rousset a préféré vendre à CVC Capital Partners. Quatre ans plus tard, KKR prend sa revanche dans le cadre d’un LBO de 2,3 milliards d’euros, et le management, Eric Maumy, avec le fort investissement du management, est satisfait de l’opération.

Clin d’oeil à Bruno Rous­set

« C’est une excellente nouvelle pour l’entreprise. Nous étions impatients de choisir le meilleur partenaire pour l’avenir d’APRIL », déclare Eric Maumy (photo), PDG d’APRIL, alors que l’acquisition du courtier grossiste en assurances lyonnais par l’américain KKR vient d’être officialisée. Les 2,3 € d’APRIL opération de type LBO, CVC Capital Partners- à comparer avec les 900 millions d’euros prévus lors de sa prise de fonction début 2019. L’opération est réalisée via le fonds long terme Core de KKR, qui investit sur des durées de 10 à 12 ans . avant de passer le relais à d’autres », poursuit Eric Maumy. Nous allons continuer à investir dans le digital et nos cœurs de métiers. Nous avons aussi une volonté de développement à l’international. Notre nouvel actionnaire connaît très bien le monde des services financiers et de l’assurance.

Evoquant l’origine du groupe lyonnais, Eric Maumy a ajouté : « April a été fondée il y a 35 ans par Bruno Rousset, un entrepreneur visionnaire. Au terme d’une incroyable collaboration avec CVC Capital Partners, nous avons redonné à l’équipe ses couleurs d’origine et nous entendons pérenniser l’histoire de cette grande entreprise et en faire la championne française au niveau mondial. Nous écrirons ce nouveau chapitre avec l’équipe dirigeante, nos 2 300 collaborateurs et KKR, au bénéfice de nos partenaires et de nos assurés ».

Accé­lé­rer sur le digi­tal et l’in­ter­na­tio­nal

Le management mené par le PDG d’April Eric Maumy est fortement impliqué dans ce LBO avec une part significative du capital. « Nous allons investir encore plus », a-t-il ajouté. Reste à savoir si Evolem, le fonds d’investissement de la famille Rousset, encore actionnaire à 10% en avril, sera de retour dans le nouveau conseil. On devrait le savoir bientôt. Eric Maumy entretient une relation forte avec Evolem et insiste sur le fait que « April reste une entreprise complètement lyonnaise ».

À Lire  Dans l'Orne, bloqué par des démarches administratives, Scotty Martins peine à pouvoir travailler

KKR action­naire de Cegid et de la Clinique du Parc

De son côté, CVC Capital Partners a réalisé une très belle opération financière, cédant 2 300 milliards d’euros en moins de 4 ans à une société rachetée 900 millions. Parallèlement, Eric Maumy a redéfini la stratégie et reconfiguré le groupe lyonnais, cédant diverses entités – notamment des compagnies d’assurance – ou se retirant de certains pays (en 2019 le périmètre a été réduit de 1 000 millions d’euros à 500 millions d’euros). Recentrée sur ses métiers de base, Aprile se revendique comme le leader du courtage grossiste en France, avec un réseau de 15 000 courtiers partenaires et 2 300 collaborateurs. La société intervient en assurance santé et prévention des particuliers, professionnels et ESB, assurance des emprunteurs, santé internationale, niches non-vie et gestion de patrimoine. Par ailleurs, Apiril a racheté cet été Magnacarta, dans le conseil en gestion de patrimoine. Ce cabinet s’appuie sur un réseau de 200 conseillers en gestion de patrimoine indépendants. Magnacarta compte 20 000 clients et gère un patrimoine de 2 500 milliards d’euros. En 2021, April a réalisé un chiffre d’affaires de 544 millions d’euros.

Présente dans 17 pays, April ambitionne d’être un acteur digital omnicanal de référence d’ici 2023. L’assureur a annoncé le mois dernier que son siège social déménagerait fin 2024. Il quittera l’Aprilium sur l’avenue Vivier-Merle pour rejoindre la rue Juliette-Récamier, toujours dans le quartier de la Part-Dieu, un local entièrement rénové propriété d’Icade. En France, Apiril compte naviguer dans la promulgation de la loi Lemoine sur l’assurance emprunteur, son cœur de métier historique, les emprunteurs pouvant désormais appeler qui ils veulent pour leur assurance-crédit. , activité majoritairement monopolisée jusqu’à présent. les banques