Depuis cet été, Michèle Luner n’a plus qu’une crainte : sa maison sera « coupée en deux ». Parce qu’au-delà des fissures internes…

Depuis cet été, Michèle Luner n’a plus qu’une crainte : sa maison sera « coupée en deux ». Car au-delà des fissures internes, toute l’extériorité bouge, qui se déchausse. Les tuiles des deux terrasses de cet appartement sont fragmentaires, « les tuiles montent ». L’annexe se démarque de la maison. « Le mari a installé un étais pour l’étayer et a planté de la mousse sur la terrasse pour empêcher qu’il ne pleuve… Nous avons également essayé de sceller l’intérieur avec des bandes de plâtre, mais cela n’a pas fonctionné. »

Le couple de retraités est inquiet. Depuis plus de trente ans, tous deux n’ont jamais rencontré ce type de problème. « Nos enfants ont grandi ici, nos petits-enfants… Quand on voit les dégâts de la sécheresse d’un été… On a peur des prochaines saisons chaudes. Dans ce contexte, les Luner sont également contraints de suspendre un projet de rénovation qu’ils ont entrepris. « Nous modernisons progressivement la maison. Nous nous arrêtons là. Dans la cuisine nous avons tous les placards à refaire. Mais j’hésite. J’attends… » Michèle et Patrick Luner ont déposé un dossier auprès de la mairie et attendent maintenant que l’État déclare (ou non) l’état d’urgence pour la ville.

« Comme un coup de fusil dans la nuit »

A quelques mètres de là, en ligne droite, un jeune couple fait face aux mêmes problèmes. « Nous l’avons achetée il y a un an. La maison est de 1979. Elle n’a jamais bougé. Ou presque. deux ans », racontent Romain Miravès et Trécy Marrassé. Mais ce à quoi ils ne s’attendaient pas, c’était à un été comme celui-là. « Trois fois par nuit en juillet, on a entendu ce qui ressemblait à un coup de feu. Je suis même sorti pour voir ce qui se passait. .. La maison grinçait. Partout. Sur le mur principal de la pièce, qui a été rénovée il y a moins d’un an. « Ces mouvements m’ont beaucoup stressé. Parce que tout s’est fait en 15 jours, trois semaines. … » L’artisan de 39 ans s’inquiète pour les mois à venir. « Avec l’humidité les sols vont inévitablement encore gonfler… » A mi-chemin des travaux et de la pose, le couple a tout arrêté face à ces cicatrices. « Pourquoi travailler si vous devez tout recommencer. Faire, défaire coûte de l’argent, surtout avec les prix actuels des matériaux. »

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Deux trentenaires attendent que la rénovation de deux chambres d’enfants soit terminée. Le père de famille, contraint et contraint, reporte également le projet d’aménager un atelier au sous-sol pour exposer son matériel… en profondeur, au niveau des fondations. Dans ce cas, il ne sert à rien de commencer une rénovation générale aujourd’hui… »