La Hollande est peut-être le deuxième pays du fromage, mais c’est aussi le pays d’une marque de bière mondialement connue : HEINEKEN ! Cette bière blonde est l’un des joyaux économiques des Pays-Bas, et les bars de la capitale néerlandaise en servent des tonnes de litres par jour.
Comme toutes les entreprises, Heineken fait face au fameux coût du « dernier kilomètre » afin de livrer son nectar de corbeau ! Et comme tout le monde, la marque essaie de réduire les coûts, mais aussi l’impact environnemental. Nous savons que les Pays-Bas sont très attachés à l’écologie. Ces dernières semaines, Heineken a donc testé la livraison de bière par camion-citerne électrique dans le centre-ville.
Mais au fait, c’est quoi le dernier kilomètre ?
Le dernier kilomètre est un terme marketing qui désigne l’ensemble des mesures mises en place pour qu’un colis soit livré à votre domicile. Cela s’applique aux plateformes logistiques de transport, mais aussi aux entreprises de livraison et aux fournisseurs indépendants.
Ecologiquement parlant, le dernier kilomètre d’un colis ou d’un produit en livraison coûte parfois très cher. En effet, ce dernier kilomètre représente environ 20 % du trafic, occupe environ 30 % des routes et cause 25 % des gaz à effet de serre. Dans une supply chain, le dernier kilomètre est le plus cher pour une entreprise.
La livraison « électrique » de la bière
A l’usine de production HEINEKEN, il y a désormais des petits camions agrémentés d’un réservoir de 3 000 litres qui viennent « remplir l’estomac », explique la marque dans un communiqué. Lorsqu’ils sont pleins, ils vont traverser le centre d’Amsterdam pour abreuver les clients des bars et restaurants.
Bien sûr, du côté du produit fini, rien ne change, mais au lieu d’arriver en fûts ou en bouteilles, la bière arrive en citernes. Ce qui s’avère également être un coup de pub bien pensé puisque les chars sont reconnaissables entre mille, recouverts des couleurs de la marque !
Les camions de plus de 7,5 tonnes étant interdits du centre d’Amsterdam, il a fallu multiplier les déplacements pour livrer les restaurants. Heineken a donc eu l’idée de réduire l’impact environnemental grâce à ces petites citernes électriques : pleins, les petits camions Heineken ne pèsent que 4 tonnes !
Beaucoup moins polluants que les camions diesel, ils peuvent effectuer de multiples rotations quotidiennes si nécessaire. Pour vous donner une idée, un bar à Amsterdam vend environ 600 litres de bière par jour. Un camion peut donc livrer 5 bars d’affilée, puis faire le plein et recommencer !
Vers d’autres propositions écologiques dans la ville
Comme nous vous le disions plus haut, les camions de plus de 7,5 tonnes sont interdits en centre-ville. Non seulement ces engins sont très polluants, mais ils détériorent également les infrastructures : un coût énorme pour la ville et ses dirigeants, qui prennent donc la décision de limiter les dégâts.
Parallèlement à cette innovation, une étude sur les « bateaux poubelles » est en cours, avec pour objectif d’interdire les camions poubelles du centre-ville.
Après des vagues successives de confinements, le nombre de livraisons à domicile a explosé, et le niveau de pollution dû au dernier kilomètre également. Aujourd’hui, toutes les entreprises cherchent à réduire le coût de ce dernier kilomètre, d’où la multiplication des services de Drive pour les supermarchés, de Click and Collect ou encore de points de retrait.
Il y a quelques années, lorsque vous passiez une commande sur l’un de nos sites préférés, il n’était pas rare de devoir attendre longtemps avant la réception tant attendue. Aujourd’hui, il n’est pas rare d’être livré le jour même de la commande, sans même avoir à se déplacer. Pratique pour le consommateur, mais qu’en est-il de l’environnement ? Heineken semble vouloir prendre les devants avec ses fûts électriques… Et c’est plutôt une bonne nouvelle pour notre planète !