L’assureur français de l’insurtech Alan vient de boucler une levée de fonds quasiment identique à celle qu’il avait bouclée l’an dernier, pour l’exercice record 2021. Le nouvel assureur, désormais valorisé à 2,7 milliards d’euros, veut confirmer sa position d’acteur principal. le secteur de la complémentaire santé en ligne.
Levée de 183 millions d’euros
Malgré les turbulences boursières et la plongée des investissements aux Etats-Unis, force est de constater que l’écosystème français de l’insurtech résiste bien en ce deuxième trimestre, et, déjà, une dizaine de tours de table ont été effectués, et une nouvelle démonstration de force de la part de Alain. .
Hier 5 mai, l’insurtech spécialisée dans la couverture santé annonçait une hausse de 183 millions d’euros, quasiment le même montant qu’il y a un an, lorsqu’elle réalisait la plus grosse performance de l’année pour l’assurance en ligne (185 millions d’euros).
Il s’agit cette fois d’une levée de fonds dite de série E, c’est-à-dire la cinquième de sa courte histoire, qui a débuté en 2016. Au total, depuis son lancement, le nouvel assureur a récolté près d’un demi-milliard d’euros.
Cette nouvelle étape devrait conforter Alan dans sa position de leader français du secteur de l’assurance en ligne. Sa valorisation financière actuelle avoisinerait les 3 milliards d’euros, mais il y a un an c’était l’une des deux nouvelles licornes françaises de l’assurance, avec Shift Technology (spécialiste de la gestion des sinistres et de la détection des fraudes).
3 millions d’assurés en 2025 ?
En termes de performances, la montée en puissance de l’insurtech se reflète également dans ses résultats, avec le passage de 40 000 adhérents mi-2019 à 300 000 assurés aujourd’hui, au sein de 15 000 entreprises clientes. En tant que mutuelle, Alan couvre les salariés des start-up, des PME, des hôtels/restaurants et des grandes entreprises, ainsi que les indépendants qui le souhaitent.
La jeune pousse affiche un chiffre d’affaires annuel de 200 millions d’euros, et une croissance de 85% l’an dernier (nombre de chiffre d’affaires assuré et encaissé). En termes d’objectifs, Alan espère atteindre 3 millions de membres d’ici fin 2025 et embaucher 1 000 employés (en plus des 500 actuels). A terme, la rentabilité, qui n’est pas encore d’actualité, est l’ambition ultime.
Jusqu’à présent, Alan a su profiter d’une faible concurrence sur le nouveau marché de l’assurance maladie. Il semble que ce soit beaucoup plus dur sur l’assurance habitation, par exemple, avec déjà cinq à six joueurs assez similaires. Cependant, la tendance pourrait changer avec la progression de plateformes comme Seyna, qui a levé 33 millions d’euros en février dernier pour développer ses services aux courtiers et assureurs travaillant dans le secteur de la santé.
Concurrence à prévoir ?
Récemment, nous avons aussi interviewé la fondatrice de My Sofie, une appli santé qui se revendique elle aussi assurtech, avec une offre complémentaire proposée directement dans l’appli ; De son côté, Doctolib, plateforme de santé qui a été galvaudée pendant la crise sanitaire, reste la première licorne tricolore, d’une valeur de près de 6 milliards d’euros, mais, à l’heure actuelle, sans offre complémentaire de santé.
Cependant, Alan a réussi à faire des progrès sur de nombreux services et continue d’innover dans ce sens. Au-delà de la possibilité de gérer l’intégralité de son parcours de soins « traditionnel » jusqu’à sa mise en place (de la téléconsultation aux remboursements), assurtech s’implique également dans la santé mentale des travailleurs, avec l’acquisition d’applications de développement personnel telles que Day (20 M$) et Reflection Remboursement (Petit Bambou). Avec le lancement de son service Alan Mind, l’insurtech entend devenir un leader européen de la santé mentale.
Nul doute donc que ce nouveau financement participatif s’accompagnera d’innovations dans les services proposés, similaires à ceux existants d’Alan Clear (qui permet d’essayer des lunettes en réalité augmentée et de les acheter) ou d’Alan’s Clinique (qui recommande de consulter certains professionnels de santé).
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