A quelques heures du début de la rencontre entre l’AC Ajaccio (ACA) et l’immense Paris SG, dix fois champion de France de Ligue 1, encore invaincu cette saison 2022-2023 et prétendant annuel au trophée des Champions, la manie n’est pas. descend et beaucoup continuent la recherche de lieux pour assister au match de ce vendredi soir (21h).
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Le match s’est soldé après deux séances de vente officielles pour le club (6 000 abonnements et 3 500 places en vente), il a donc fallu se tourner principalement vers les réseaux sociaux pour trouver un billet. Cependant, il fallait aussi être prêt à mettre la main à la poche car devant une affiche comme celle-ci, c’était aussi l’occasion de faire du profit pour ces revendeurs ponctuels avec des prix qui triplaient parfois.
Par exemple, une place à 120 euros à la tribune Jean-Baptiste Poli ; 350 euros pour un ensemble de trois places en tribune Honor, 200 euros pour une place en salon Bodega ou encore jusqu’à 150 euros pour une place en tribune Antoine Faedda.
Pour rappel, la billetterie de l’ACA avait fixé des billets plein tarif à 45 euros pour Faedda et 75 euros pour Poli et Honor.
« Il fallait prendre son abonnement dès le début »
Des sommes que les détenteurs de billets initiaux justifient naturellement par l’attractivité du gain mais aussi, dans le cas de Pierre*, par le fait « qu’il fallait contracter son abonnement dès le début de la saison, et pas simplement essayer d' »acheter un siège pour regarder les grands matchs ».
Ces places rachetées peuvent également prendre la forme d’un abonnement « location » en l’absence dudit support initial.
Par exemple, Mathieu* qui étudie sur le Continent ne pourra pas être présent ce vendredi soir : « C’est un choix basé sur la confiance mutuelle et on prend les coordonnées de l’acheteur. J’ai renoncé à ma carte de saison ‘physique’ à Faedda contre 150 euros pour ce match. La personne va le récupérer chez mon ami qui est présent le soir même et le lui rendre à la sortie du stade. »
Des tarifs qu’ils ont eux-mêmes définis en fonction de l’offre et de la demande mais aussi en fonction de ce que font les autres supporters des clubs de Ligue 1.
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Et tous s’accordent sur un point : l’engouement que suscite la revente de locaux. Chacun des revendeurs assure que les places ont été vendues entre 10 minutes et 1 heure à compter de la publication de leur message, « parfois même avec des offres plus élevées », s’amusent-ils à raconter.
Une pratique encadrée par la loi
Un marché noir pourrait-on croire. Cependant, cette pratique courante et récurrente chez les sympathisants, qui reste occasionnelle pour les personnes interrogées, n’est pas réellement interdite par la loi.
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Selon l’article 11 des conditions générales de vente de l’ACA relatives à l’utilisation et à la validité des billets, il est précisé que : « Chaque billet est personnel et ne peut être revendu que conformément à la loi du 12 mars 2012 n° 2012- 348 de l’Organisation des manifestations sportives et culturelles, qui interdit, sous peine de sanctions pénales, la vente régulière de billets pour des manifestations culturelles ou sportives, sans autorisation expresse de l’organisateur ou du titulaire des droits d’exploitation.
Au nom de l’ACA, Anthony Gaglione, responsable de la billetterie de l’ACA, tient à préciser que « les achats de places effectués entre personnes consentantes n’affectent qu’eux. Nous n’avons aucun contrôle au sommet, comme n’importe quel autre club tant que nous n’ t quoi qu’il en soit. une revente massive de sites par la même personne. »
Des poursuites judiciaires peuvent être engagées, uniquement s’il existe une trace d’un contrat de vente : « Le crime doit être prouvé pour être condamné ». En effet, il semblerait compliqué d’attester qu’un achat de billets a été effectué dans le but de les revendre ultérieurement à un prix plus élevé. « Mais il vaut mieux passer par les canaux naturels et éviter les plateformes comme Viagogo qui n’ont pas la légitimité pour revendre nos billets et où il y a une chance sur deux de recevoir un billet invalide. »
Bref, « si une personne veut acheter un billet deux ou trois fois plus cher que son prix initial, c’est son choix ».
*Les noms ont été changés