Question écrite n° 04112 de M. Fabien Gay (Seine-Saint-Denis – CRCE)

publiée dans le JO Sénat du 01/12/2022 – page 6006

M. Fabien Gay attire l’attention du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique sur la fermeture ou la revente d’ici 2025 de la Brasserie de l’espérance, à Schiltigheim (Bas-Rhin), annoncée par la direction de Heineken France groupe. En effet, la direction a annoncé à ses salariés le lundi 14 novembre 2022 un projet « de réorganisation de son outil de production en France, nécessaire pour maintenir la compétitivité à long terme de l’entreprise ». plus loin sur les sites de Mons-en-Barul (Nord) et de Marseille (Bouches-du-Rhône), avec un transfert de volumes de la Brasserie Espoir vers ces deux sites. Une microbrasserie serait conservée à Schiltigheim pour l’enseigne Fischer.Les raisons avancées pour justifier cette fermeture de la Brasserie de l’espoir sont, notamment, la baisse des parts de marché en France, notamment en raison de la pandémie de covid. -19, le lieu de consommation sur le territoire, ainsi que la vétusté de l’usine. Pourtant, au premier semestre 2022, Heineken a vendu 110 millions d’hectolitres de bière, soit une hausse de 7,6 % par rapport à la même période en 2021, et de 4,2 % de plus qu’en 2019, avant la crise sanitaire. Ceci malgré une augmentation de 9% du prix moyen de ses bières. Par exemple, Heineken a réalisé un chiffre d’affaires de 6,74 milliards d’euros avec un bénéfice net de 632,5 millions d’euros au premier semestre et des dividendes en hausse de 48,98% en 2022. Ce choix stratégique semble donc plutôt aller dans le sens d’aller de faire des bénéfices à long terme aux actionnaires au maintien de la compétitivité à long terme du groupe.Alors que le site a déjà connu deux réorganisations, en 2020 et 2021, ce sont désormais 220 emplois directs qui sont menacés par un plan dit de garantie de l’emploi sur ce site historique. site, fondé depuis 1862 et qui brasse annuellement 1,5 million d’hectolitres de bière.La fermeture de la Brasserie de l’Espérance ou nuire non seulement à l’emploi du secteur, mais aussi à la région Grand Est, où sont produites plus de 50 % de la bière française. Grand Est, qui pourrait être fragilisé.

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