Pour tenter de désengorger les urgences de l’hôpital de Strasbourg les week-ends et jours fériés, SOS Médecins a ouvert une maison médicale de garde. Depuis son ouverture, il affiche déjà complet.
« Alors dis-moi, pourquoi viens-tu ? Les consultations du médecin s’enchaînent, dimanche 8 mai à Strasbourg. Ici, nous sommes bien à l’hôpital, mais dans le centre médical de SOS médecins, juste à côté des urgences. Et le défilé des patients : une cheville enflée pour Margaux, des migraines pour Emmanuel… « J’ai des migraines depuis trois jours donc j’ai dû consulter parce que ça ne marche plus, témoigne-t-il. Nous sommes dimanche, donc pas de médecin. ‘attendez pas. Je souffre beaucoup et on ne sait jamais. «
Depuis son ouverture le vendredi 6 mai, il a déjà accueilli près de 50 patients. Claire, qui grimace de douleurs aux reins, hésite : « Je pensais que je voulais aller aux urgences, c’est la première chose à laquelle on pense généralement quand ça va vraiment mal, que c’est un dimanche et que tout est fermé. »
Objectif de ce centre médical : désengorger les urgences hospitalières les week-ends et jours fériés. « On s’est rendu compte qu’il y a encore une partie des patients qui vont aux urgences qui pourraient être pris en charge par la médecine de ville, explique le docteur Dan Sellam, président de SOS médecins Strasbourg. pas l’infrastructure qu’est le service des urgences. »
« Typiquement, c’est le patient qui a mal aux dents, celui dont l’enfant a une fièvre de 39,5°C, qui frissonne, qui a les lèvres un peu bleutées et qui tousse beaucoup. Un parent peut s’inquiéter et se dire : ‘Je mets mon enfant dans la voiture, je l’emmène aux urgences.' »
Dr Dan Sellam, Président de SOS Médecins Strasbourg
D’autant que les urgences de Strasbourg, souvent débordées, reçoivent plus de patients le week-end qu’en semaine. Marie en sait quelque chose. « Je suis déjà allé aux urgences, je sais ce que c’est quand on attend 1 à 4 sur une chaise en attendant de passer. » Ainsi ce week-end, les urgences ont pu envoyer pour la première fois quelques patients au nouveau centre médical de garde, à quelques pas de là. « Nous sommes venus ici, poursuit cette dame, je pense que c’est une bonne chose. C’est très bien parce que ce n’est pas une urgence vitale. »
Une consultation ultra-rapide remboursée par la Sécurité Sociale et les mutuelles sur ordonnance. Les médecins de cette maison médicale ont accès à des radios, et dans quelques semaines, ils pourront faire des prises de sang, des scanners et des IRM.
Un pôle médico-social de médecins SOS à l’hôpital de Strasbourg – Reportage de Solenne Le Hen