L’Université de Limoges a lancé la plateforme en ligne A.N.A. Il présente le campus, la vie universitaire ainsi que les nouveaux cursus expérimentaux issus de la loi ORE. Les collégiens et lycéens sont guidés dans un univers scénarisé « futuriste et gamer » par l’intelligence artificielle éponyme.

En arrivant sur cette plateforme en ligne de l’Université de Limoges, les étudiants rencontrent A.N.A, « l’intelligence artificielle créatrice du programme dans lequel ils étaient coincés ». . Seules les réponses correctes aux quiz sont la dernière qui leur permet de s’en tirer », selon le synopsis du site.

Plus précisément, ce projet n’est pas de l’intelligence artificielle, mais du « serious game ». Avec un style qui se veut « futuriste et gamer-like », la plateforme s’adresse aux lycéens et étudiants de première année. Il vous permet de découvrir de nouveaux campus et itinéraires de manière interactive.

Le projet, dont la version de conception actuelle a duré près de deux ans, a la particularité d’impliquer directement les étudiants. « Pour le design, nous avons mené des sessions de co-conception avec des lycéens, ainsi qu’une enquête auprès des étudiants pour savoir quel univers thématique ils aimeraient projeter », précise Sandrine Karam, responsable du Medialab de l’Université. Il a ajouté que « tous les scénarios sont joués et écrits par des étudiants, et nous avons basé le contenu sur les questions qu’ils se sont le plus posées à travers une enquête menée par Directions du succès et le centre de formation à l’insertion professionnelle de l’Université ».

Ensemble, les responsables du support, les parties prenantes et les prestataires externes participent également aux scénarios et aux aspects techniques de la plateforme.

Samira Karam a ajouté que « pour l’avenir, nous voulons développer des projets en réalité virtuelle et en réalité augmentée ».

Nouveaux parcours et dispositifs issus de la loi ORE

Ainsi, la plateforme A.N.A permet de présenter des lieux de la vie universitaire, mais aussi des cursus et des nouveaux dispositifs de formation sur le campus. Il s’inscrit dans une expérimentation universitaire plus large, issue du Plan Etudiant et de la loi ORE (orientation et réussite des filles) adoptée le 8 mars 2018, le projet Form’ul. Financé par l’Etat depuis 10 ans, ce projet vise à porter à 60% le taux de réussite des étudiants inscrits en licence, contre 42% actuellement dans les facultés de Limoges.

À Lire  "Visite historique", "expérience"... Les grands axes de la stratégie de guerre...

Pour cela, les cursus licenciés peuvent désormais être adaptés (avec des cursus dits « progressifs », « académiques » ou « d’excellence » respectivement en 4, 3 ou 2 ans et demi), les formations se transforment progressivement en blocs de compétences, et des accompagnements souhaite renforcer. La plateforme présente également un « secteur tremplin, c’est ce qu’on appelle le ‘oui, si’ à Parcours Sup. Ce sont des élèves qui sont acceptés, mais qui ont besoin d’un accompagnement supplémentaire. Ils sont testés pour voir s’ils peuvent survivre dans le secteur » , ajoute Thomas Bauer, vice-président délégué à la communication de l’Université de Limoges. « Il y a eu beaucoup de travail avec nos collègues du service formation, qui se rendent dans tous les lycées avec cette plateforme, et anime des ateliers de sensibilisation pour bien comprendre leur parcours avant de s’inscrire à Parcours Sup ».

La loi ORE, à l’origine de ce nouveau dispositif, fait l’objet de quelques critiques du milieu universitaire, comme le rappelle Hugo Melchior, doctorant en histoire contemporaine dans La Conversation, où il déclare que « de nombreux universitaires se sont exprimés dans les médias pour dénoncer Ces réformes consacrent à leurs yeux une remise en cause des causes de l’accès légal à l’Université, et sont ainsi considérées comme une étape décisive dans le processus de réorganisation néolibérale du système universitaire entamé au début des années 2000 pour que les Universités françaises deviennent plus compétitive et compétitive ».