Ils sortent cahiers et crayons depuis le 12 septembre. Réunis au siège du Roudour à Ti Ar Vro, une quinzaine de stagiaires participent à une nouvelle session de formation longue, sous la supervision des formatrices Nadège Le Mabec et Ifig Flatrès. « Une dizaine d’entre eux sont des nouveaux venus en Bretagne. Certains ont des origines bretonnes, mais pas tous, et pour eux, compte tenu de leur implantation dans la région, il semble important d’apprendre le breton », souligne Sedrig Laur, gérant de Roudour.

Huit groupes en Bretagne

72 stagiaires ont débuté cette formation longue cet automne dans les sept centres du Roudour. Seize enseignants sont répartis sur les sites pour encadrer les huit groupes. La formation se déroule sur six mois mais, comme l’explique le responsable, « les étudiants sont encouragés à poursuivre trois mois supplémentaires s’ils ont l’intention d’utiliser la langue de manière professionnelle ».

A partir des vacances de fin d’année, les stagiaires doivent atteindre le niveau B1. « Cela signifie qu’ils devraient alors commencer à être autonomes et à apprendre par eux-mêmes! » ajoute Sedrig Laur. L’immersion totale commencera vraiment pour eux en janvier. L’objectif est d’atteindre le niveau de langue C1 d’ici la fin de l’année. « 15 % l’ont obtenu l’année dernière, et la majorité celui en dessous, c’est-à-dire B2, le niveau requis pour enseigner au primaire ».

Découverte des métiers en breton

Ces formations longues, proposées par l’organisme de formation depuis 2005, comportent quatre jours par semaine en présentiel et un jour à distance, « où chacun peut accéder à une plateforme en ligne et suivre son rythme ». Durant les neuf mois de formation, les stagiaires effectuent une série de stages, « pour découvrir les métiers où la langue bretonne est pratiquée ». Parmi les principaux débouchés de cette formation figurent l’enseignement primaire ou secondaire (80%), les structures d’accueil ou d’animation pour enfants, les associations culturelles et enfin les médias.

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Stagiaire originaire de Dol-de-Bretagne, Blandine s’est inscrite pour plusieurs raisons : « J’ai une licence d’histoire et j’aimerais enseigner cette discipline en breton », explique-t-elle. Je voulais apprendre aussi pour pouvoir converser avec mon père, qui parle la langue ». Autre avantage : apprendre le breton est un avantage pour rester et enseigner en Bretagne. « A priori, j’ai moins de risques d’être envoyé en Alsace », Blagues.

Pratique

Tel. 02 98 99 75 81. E-mail : degemer@roudouur.bzh