Le nouveau président de Covars, qui succède au Conseil scientifique, annonce ce mardi au micro de RTL que le retour du port obligatoire du masque est à l’étude en raison du rebond des cas de Covid. L’occasion de faire le point sur l’épidémie et la huitième vague.

Nous avions presque oublié Covid. Et pourtant, la huitième vague est là, comme l’a confirmé le Pr Brigitte Autran, présidente du Covars (Comité de surveillance et d’anticipation des risques sanitaires), ce mardi 4 octobre, au RMC. « Tous les indicateurs sont en hausse, les taux de positivité, d’hospitalisation, de consultation d’urgence et même un début d’augmentation du taux d’hospitalisation en réanimation », a-t-il soutenu.

Dans son dernier bulletin de surveillance épidémique (29 septembre), Santé publique France a relevé que le taux d’incidence avait augmenté dans toutes les tranches d’âge, à l’exception des moins de 10 ans, et avec une augmentation plus forte dans les populations plus âgées. « Quant aux admissions à l’hôpital, elles ont augmenté pour la deuxième semaine consécutive. Le nombre de décès a également augmenté. »

Le scientifique a été très clair ce matin : il faut « mettre les vrais masques ». « Nous sommes en pleine ascension, il est toujours recommandé de porter des masques très fréquemment dès que l’on se trouve dans un environnement où la distanciation sociale n’est pas possible.

A la question : pourrait-elle être à nouveau imposée à certains endroits ? Elle répond : « Aujourd’hui Covars étudie ce point avec différents modèles. Tous les pays européens et l’Amérique l’étudient également. » En attendant, il encourage les Français à en remettre dès que la situation l’exige : lieux de promiscuité, mal aérés.

La menace d’un nouveau variant 

Pour l’instant, c’est toujours la sous-variante BA.5 d’Omicron qui est quasiment exclusive en France. Mais une nouvelle variante ne pourrait-elle pas émerger ? « Il faut quand même s’inquiéter du Covid, commentait ce mardi 4 octobre le professeur Brigitte Autran. On n’est jamais à l’abri de l’apparition d’un variant qui pourrait être plus virulent. Il faut continuer à se faire dépister quand on a l’impression d’avoir des symptômes ou avec lequel vous êtes en contact. Les laboratoires doivent pouvoir « écrire » quel virus est en cause. Sans cela, nous ne saurons pas si une mauvaise variante émerge. La surveillance mondiale reste extrêmement importante. »

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Que faire pour limiter la vague ?  

D’où les conseils préparés par SPF depuis plusieurs semaines :

Ce qui inquiète les autorités sanitaires, c’est que, compte tenu de la dynamique épidémique et de l’insuffisance de la couverture vaccinale, il est indispensable de renforcer l’effort de vaccination, notamment pour le deuxième rappel chez les personnes âgées.

Actuellement, cependant, seulement 34,8 % des personnes âgées de 60 à 79 ans et 48,3 % des personnes éligibles âgées de 80 ans et plus ont reçu cette deuxième dose.

La campagne de vaccination de rappel contre le Covid, qui a débuté lundi 3 octobre, devrait améliorer la couverture vaccinale pour mieux protéger les plus vulnérables. Brigitte Autran a rappelé ses consignes : « Ce sont les personnes de plus de 60 ans et celles qui présentent des facteurs de risque. Il faut aller voir son médecin pour savoir si on peut se faire vacciner. En ce moment, une personne qui va bien et qui est sous 60 ans ». n’est pas éligible à la vaccination.

Il a également encouragé ces mêmes personnes à se faire vacciner contre la grippe, qui pourrait être plus grave cet hiver. Pour rappel, il sera possible de se faire vacciner contre la grippe à partir du 18 octobre.

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