De l’Irlande au Yukon en passant par le Jura, le Festival international du film d’aventure de Dijon nous emmènera aux quatre coins de la planète du 12 au 16 octobre. Et une surprise pour nous aussi, car pour sa 31e édition, la sélection poursuit son ouverture aux aventures les plus engagées, souvent inattendues, parfois poétiques, mais toujours humaines et riches de sens.

Si vous êtes dans les environs de Dijon du 12 au 16 octobre, ne manquez pas Les Ecrans de l’aventure. Expositions, rencontres, expositions et ateliers… autant d’occasions de vivre des moments d’exception. Au programme du festival cette année, une très forte sélection des meilleures productions audiovisuelles internationales, mais aussi des rencontres avec des aventuriers, des voyageurs et des réalisateurs. Parmi eux, Nicolas Vincent, directeur des opérations de recherche sous-marine de l’expédition Endurance22, à qui l’on doit la découverte récente du bateau mythique de Sir Ernest Shackleton à 3 000 mètres de fond dans « la pire mer du monde ». , la mer de Weddell. Mais aussi Elsa Peny-Etienne et Jean-Louis Etienne, à la barre du Polar Pod, pour ne citer qu’eux.

A l’issue de trois jours de compétition, le jury – présidé côté film par Raphaël Domjan – (éco-explorateur engagé dans la promotion de l’énergie solaire à travers sa fondation PlanetSolar) et, côté livre, par Charles Wright (historien de formation et écrivain) – décernera un total de dix prix, dont un pour l’aventurier de l’année.

Nous avons vu les 14 films en compétition et les 5 hors compétition. Nul doute que la tâche du jury ne sera pas aisée ! En attendant leur verdict, voici pourquoi c’est à Dijon qu’il faut être à la mi-octobre.

1. On y découvre des avant-premières 

Sur les 24 films présentés, pas moins de 9 films présentés en avant-première. Parmi eux, « Insubmersible » : l’histoire d’exploitation historique d’Alan Corcoran. 500 km à la nage à travers l’Irlande, avec une magnifique côte sauvage en toile de fond. Il nous reste « Breadwinner », une aventure originale : la restauration d’un vieux bateau pour naviguer jusqu’en Ecosse où il doit être transformé… en fûts de whisky. Mais aussi « Kanyma Kumiss », la dernière production du cavalier Fred Horny que l’on suit, cette fois, de Bichkek à Lenin Peak.

Unsinkable

Soutien de famille 

2.  On assiste à une soirée spécial escalade avec une première : le dernier film sur Adam Ondra

Autre première, et non des moindres, ce documentaire de 77 minutes consacré à la star mondiale de l’escalade, Adam Ondra : « Repousser les limites » qui a été projeté mercredi 12 octobre, à l’occasion d’une soirée spéciale de trois films, tous sortis compétition, comprenant également « Le pilier du volet », où l’on suit quatre membres du Groupe Militaire de Haute Montagne. Tirés par leurs ailes, ils se retrouvent au pied d’une proue de 750 m qui émerge des glaces, dans la grandeur de l’Antarctique. Et aussi « l’île basaltique » qui nous mène à la communauté des grimpeurs de La Réunion.

3. On part à l’aventure dans l’Himalaya avec « O’Parizad, le chant des anges »

Dans les années 70, les pionniers ont exploré les plus belles montagnes des Alpes et de l’Himalaya ; 45 ans plus tard, des skieurs de montagne décident de suivre les traces de leurs aînés. Objectif : hisser leurs skis jusqu’à 8 000 m, et redescendre d’un itinéraire engagé sur l’itinéraire français de 1975, leur héritage, jusqu’à la frontière de l’Afghanistan. Au casting : Boris Langenstein, Tiphaine Duperier, Aurélia Lanoé, Guillaume Pierre, Rafael Faivre, Anselme Baud, Louis Audoubert, sans oublier bien sûr Vivian Bruchez et Tom Lafaille.

4. On explore le Grand Nord

Pendant plus de deux mois, au coeur de l’hiver polaire et sur une distance de plus de 1 000 kilomètres, en toute autonomie, deux explorateurs, Caroline Côté et Vincent Colliard vont devoir faire preuve de résistance pour atteindre l’objectif fixé. A travers les préparatifs, le quotidien de l’expédition, les défis et les dangers – vent, ours et mauvaise visibilité – ils tentent d’atteindre leur but. L’engagement est total. En décembre dernier, je vous racontais leurs aventures. Voici à la fin le documentaire qu’ils ont tourné : « Njord »

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5. On combine aventure en parapente et environnement sur les traces des papillons monarque

Un voyage étonnant comme celui relaté dans « Fly monarca ». Le monarque est le papillon le plus éloigné du monde. Entre le Mexique et le Canada, ce papillon très fin parcourt une distance record avec une précision extrême qui déconcerte encore la science à ce jour. Comment font-ils ? Inspiré par leur migration, le parapente Benjamin Jordan tente de réaliser une ligne sans escale du Mexique au Canada, pour la première séquence de vols non motorisés à travers les États-Unis.

6. On y parle science avec le plongeur Laurent Ballesta

Un rendez-vous avec le réalisateur de l’extraordinaire « 700 requins dans la nuit », ça ne se refuse pas. Alors on va voir « Méditerranée, la face submergée des volcans ». De la Sicile à Naples, son expédition scientifique menée par le volcanologue Francesco Italiano étudie les volcans en explorant des profondeurs enfouies à plus de 100 m sous la surface. Ils sillonnent ces territoires pour tenter de comprendre le fonctionnement des volcans cachés sous la surface, à la rencontre d’écosystèmes rares et de sources d’énergie jusqu’ici inaccessibles.

7. On y voit des films décalés et qui ont du fond

« Félix et Chépa » : un OVNI sur la planète de l’aventure qui tour à tour déconcerte, déroute et… fait beaucoup réfléchir. Nous vous en parlerons très prochainement. En attendant, voici le synopsis : « Pendant ses études en génie du bois, Félix Billey a construit un vélo-canoë unique au monde. Avec cet objet insolite et une poule, il sillonne les rues de France et de Suisse dans le but premier de faire des rencontres. Un mode de vie et de pensée atypique, qui ne peut que bouleverser notre regard sur le monde. »

8. On y parle inclusion et surf avec « Ora »

C’est un film de surf qui ne se résume pas à la houle et aux tubes ! Éric Dargent, Jérôme Bonelli et Benoit Moreau : trois vies, trois inconvénients et une même passion, le surf. Le film nous présente leurs difficultés et la façon dont ils se sont rétablis grâce à l’océan. Cette envie intarissable d’aller de l’avant les conduira à Tahiti pour partager leurs expériences, leurs connaissances sur les prothèses et sensibiliser pour changer l’avenir de l’accessibilité.

9. On y voit enfin la nouvelle expédition de Stephen, notre marcheur astronome

Stephen est un astronome itinérant. Vous le savez bien, après l’avoir découvert en mars 2021 à Barra, à travers un film réalisé après son périple français. Équipé de son télescope dans son sac à dos, il se promène pour partager sa passion avec les personnes qu’il croise en chemin. Accompagné de Boris, metteur en scène, il se promène le jour et, la nuit, propose des observations astronomiques aux habitants pour contempler et questionner le rapport de chacun au ciel étoilé. Après le Népal et la France, sa nouvelle destination est le Kirghizistan, à découvrir dans « Marche à l’étoile ».

10. On y découvre les sublimes photos de Lucas Lepage, avec l’exposition « Dormir sous les étoiles »

Auteur d’une histoire étonnante, l’un des premiers gagnants de notre concours « Retour à l’aventure », Lucas Lepage est aussi et avant tout photographe. Au cours de ses voyages, il s’est donné pour objectif de trouver les sites de bivouac les plus spectaculaires de notre planète. Armé de son appareil photo, il attend que les étoiles illuminent le ciel pour immortaliser la scène, prenant des photos de sa tente autour du monde comme sa spécialité. Avec sa tente sur son sac à dos le long de la Panaméricaine, accrochée à son cheval en Mongolie, sur son traîneau en Scandinavie et sur la selle de sa moto en Asie et en Afrique. Des sommets de l’Himalaya recouverts de neige aux plages des atolls polynésiens, soumis aux tempêtes et aux températures extrêmes de -35°c à +45°c, ils attirent des compagnons aussi hostiles qu’inhabituels, loups, crocodiles, éléphants, rongeurs en tout genre… le photographe nous emmène dans plus de 40 pays, entre désert, jungle et montagnes.

11. On y voit des films incontournables

Parmi les films à voir absolument à Dijon, « Yukon : un rêve blanc », un beau documentaire de Mathieu Le Lay, écrit en collaboration avec Aurélie Saillard et le photographe animalier Jérémie Villet. Il ne fait aucun doute qu’il a toutes les chances, encore une fois, de remporter un prix. Jérémie Villet qui rêve avec des images, explore le désert du Yukon à la recherche d’animaux qui vivent dans le froid et le blanc de l’hiver. Son objectif est de photographier la chèvre de montagne emblématique. La difficulté d’accéder aux territoires montagneux dans lesquels évolue cet animal, si rarement photographié, rendra son travail difficile. Un documentaire qui entre dans l’intimité du photographe et aborde avec délicatesse ce monde en mutation.

12. Et surtout on y parle de sentiments, d’amour

Avec « Farewell to adventure », film anglais également présenté en avant-première, nous sommes plus que jamais au coeur de l’aventure et dans l’aventure du coeur et de la raison. Le documentaire suit le voyage intérieur du navigateur arctique Bob Shepton alors qu’il met sa vie aventureuse de marin en attente – non pas parce qu’il a 85 ans, mais pour prendre soin de sa femme Kate, qui a un cancer. C’est maintenant à Bob de rendre la présence que Kate a donnée à leur famille pendant les absences de son mari, pendant 50 ans de voyages. Beau, intelligent et émouvant, à ne pas manquer.

Pour en savoir plus sur le festival ou pour réserver vos billets, visitez lesecransdelaventure.com