Tour de France 2022 : petit voyage dans les Alpes danoises, Cort Nielsen, comme à la maison, s'est imposé à Megèv

l’essentiel

A près de dix minutes de la fin, le grand sursaut d’aujourd’hui a permis à l’Allemand Kämman d’être le leader virtuel, mais Pogacar conserve la tête du Tour pendant onze petites secondes.

Pour les suiveurs comme pour les coureurs, chaque seconde compte sur le chemin du Tour. Cependant, mieux vaut attendre l’arrivée avant de plonger trop profondément dans les archives. Laissé dans la roue de Luis Leon Sanchez à la recherche de l’incombustible après avoir remporté des étapes à dix ans d’intervalle (sa première fois, c’était en… 2008 à Aurillac, il avait Nicolas Portal comme coéquipier à la Caisse d’Epargne, sa dernière en 2012 à Saint-Girons), également à Kämman, à la chasse au dernier maillot jaune allemand.

« SuperViking » et sa moustache de retour

"SuperViking" et sa moustache de retour

Aucun d’eux n’a réussi. Et derrière l’image du chaos, l’image effrayante de ces corps allongés épuisés sur l’asphalte brûlant de l’altiport de Megève, incapables de dépasser cette ligne douloureuse, on ne remarquait qu’un sourire, celui de Magnus Cort Nielsen. La chute dans la dernière montée, peut-être pas très raide, mais interminable, « Super-Viking » a pu attendre sans jamais baisser définitivement les stores, et on l’a vu venir régler l’Australien Schultz, qui était si bien parti pour pour s’imposer après son inscription Sanchez a été trop abîmé par sa tentative en solitaire un peu plus bas pour remporter ce sprint difficile.

Au terme de cette journée de reprise après le repos à Morzine, à chaque marche du podium, un coureur accompagné d’un partenaire de l’éclosion des vingt-cinq (Philippe Gilbert, Christophe Laporte, Pierre Rolland, Hugo Hofstetter, Ben Thomas et Simon Geschke en faisait partie) validé après une partie de manivelle étouffante et une moyenne de 53 762 kilomètres dans la première heure ! Magnus Cort-Nielsen, Nicholas Schultz et Luis Leon Sanchez (entré dans le Top 10) ont directement bénéficié des efforts d’Alberto Bettiol (récompensé du Combatable Award), Jack Bauer et Fred Wright, parfait dans le rôle de chien de garde quand son ancien partenaire espagnol a ouvert la route.

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« Pogi » était prêt à laisser son maillot à Kämna

Vainqueur ici même en Dauphiné il y a deux ans, Lennard Kämmen a été un peu en lambeaux sur place. Ne pas avoir vraiment choisi entre le maillot jaune qui lui tendait la main (il n’avait que 8’43 » de retard) et l’étape qui semblait à sa portée, tout comme la semaine dernière à la Super Planche des Belles Girls, avait eu le grimpeur de Bora aucun d’entre eux. Pas sûr que sa deuxième place ce matin, qu’il en a remportée dix-neuf et n’est qu’à onze secondes du Slovène au pied des deux grandes étapes alpines, suffise à son bonheur.

Après l’épisode de la course neutralisé par un petit groupe de manifestants militants pour le climat, à moins de quarante bornes de la cible, « Pogi », qui a encore perdu un employé modèle à ses débuts, George Bennett, qui a été testé positif au Covid par son équipe , ne semblait pas si inquiet de la possible perte de sa tunique préférée. Les Émirats arabes unis n’ont pas conduit, laissant le Jumbo et le Movistar avec les clés d’un camion. Il a juste sprinté dans la maison comme tous les jours, sans cette fois voler une seule seconde à Vingaard, Mas, Geraint Thomas, Yates, Gaudu et Bardet, alors qu’il avançait.